samedi 29 mars 2014

L'art de Drew Struzan

Le nom de Drew Struzan ne parle pas au grand-public, mais vous connaissez inévitablement son art. Cet artiste peintre américain, a bercé plus particulièrement la génération des années 80, avec ses affiches mythique, a travaillé avec les plus grands réalisateurs & créatifs d'Hollywood : Steven Spielberg, Robert Zemeckis, Frank Darabont, John Carpenter, Guillermo Del Toro et évidemment George Lucas.

Née à Portland en 1947, il quitte le foyer, pour prendre des cours de dessin à l'âge 18 ans, avec une bourse du Lion's Club de 300$, à l'Art Center College of Design dans l'université de Stanford à l'ouest de Los Angeles, un signe du destin ?!

Travaillant en Freelance, dans le monde de la publicité, pendant quelques années, avant de rejoindre Pacific Eye & Ear, lors de l'âge d'or de la société, ou il réalise des couvertures, d'album vinyle d'artistes variés d'Alice CooperBlack Sabbat à Roy Orbisson en passant par The Beach Boys, aux Bee Gees. L'artiste fait ses armes sur divers projets, afin de trouver son style graphique, les avis des différents clients lui permettent d'allez de l'avant. Sur les conseils, d'un ami travaillant dans l'industrie du cinéma, Drew Struzan, fonde Pencil Pusher, pendant huit ans. Nous sommes en 1975, ses premières commandes sont pour des séries-B d'épouvantes d'American International Pictures, avec l'empire des fourmis géantes à Soudain… les monstres. Petit-à-petit, son style graphique unique saute au yeux des professionnels, du publics, entrant aussi indiscutablement dans la mémoire collective du cinéma Hollywoodien.

Auto-portrait de Drew Struzan

L'artbook, L'art de Drew Struzan, retrace à partir des années 80, ses quarante ans de carrière, le magazine Time l'a surnommé : "le dernier peintre d'affiche de film". 

En septembre 2008, lors de la campagne promotionnelle d'Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, l'illustrateur annonce sa retraite, frustré, fatigué de ses combats artistiques, subissant les critiques des costards cravates ou autres responsables marketing des Studios Hollywoodien, n'ayant plus aucune réel vision, ne jurant exclusivement par le dieu Photoshop. Même si depuis la date fatidique, l'artiste a réalisé de nouveau, quelques rares travaux comme le poster limité The Walking Dead, lors du Comic-Con San Diego de 2010.


Frank Darabont, signe une préface enflammée. Le cinéaste revient sur ce point, en critiquant l'ère digitale, ou les affiches de nos jours sont fades, déshumanisées, sans aucun partie pris artistique par les bureaucrates idiots et autres rats du marketing appartenant aux Majors. Même si la majorité des cinéphiles préfèrent accrocher chez eux, une oeuvre de Drew Struzan à un poster sans âme réalisé sous Mac. Malheureusement ce n'est plus le cas du grand-public, lui ne fait même plus attention aux outils de promotions d'un film ou s'en moque totalement, la médiocrité artistique à gagné dans un sens.

Le livre ne comporte pas la majorité de ses travaux - Environ 150 d'affiches réalisées - ses principales oeuvres commerciales sont représentées : de Retour vers le futur, Blade Runner, en passant par les productions LucasFilm avec Indiana Jones & l'inévitable Star Wars, sans oublier les deux premiers Harry Potter. La mise-en-page avec des remarques, des anecdotes, nous montre les comp' - comprehensive - Ses esquisses préparatoires, les différentes variations, ses idées passant dans la tête de l'artiste, jusqu'à l'étape finale n'ont jamais été présentés, également des projets avortés, WaterWorld ou son travail sur des films d'animations, comme Bernard & Bianca au pays des Kangourous pour Walt Disney Company ou Fievel en Amérique chez Amblin Entertainement. 

Son art reconnaissable entre tous, souvent copié, jamais égalé. Drew Strazan, se sert de photographie pour les visages, peignant à la peinture acrylique avec des aérographes sur de grande toile, l'illustrateur rajoute des détails de crayon de couleur. Une des forces de son talent, les poses iconiques mettant en valeurs les comédiens, lors de la composition d'oeuvre. 

Les éditions Akileos, proposent un ouvrage magnifique & indispensable, pour tous les amoureux du cinéma, nous rappelant à jamais cette époque, pas si lointaine, des artistes peintre ou l'infographie n'était pas dominante ou l'on s'extasiés gosses devant de merveilleuse affiche. Merci, Monsieur Drew Struzan, de nous avoir fait temps rêver gamin, grâce à votre travail. 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire