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samedi 21 juillet 2012

L'Île aux Pirates (1995)


En 1990, Total Recall est une magnifique adaptation d'un roman de Philip K. Dick. Lors de son tournage Arnold Schwarzenegger et le producteur Mario Kassar, dirigeant de Coralco Pictures, proposent à l'Hollandais Violent alias Paul Verhoeven de mettre en scène Crusade, avec Schwarzy dans le rôle principal. L'intrigue prometteuse est écrite par Walon Green scénariste responsable du légendaire La Horde Sauvage de Sam Peckinpah. Ce futur projet a pour thème les croisades au XIéme siècle.

La première estimation du budget de Crusade, s'élève à quatre-vingt dix millions de dollars, mais s'envole rapidement à cent vingt millions. Soit alors le plus gros budget de l'histoire du cinéma pour l'époque !. En 1994 Mario Kassar prend peur devant ce chiffre colossale et hésite avec un autre projet : L'Île aux Pirates. Le producteur choisit finalement de produire ce dernier, mise en scène par le finlandais Renny Harlin, (Cliffhanger - Traque au Sommet, Die Hard 2 : 58 Minutes pour Vivre) qui y dirige son épouse d'alors, Genna Davis. Mauvaise pioche pour Mario Kassar L'Île aux Pirates est un échec retentissant lors de sa sortie en 1995, boudé par une partie de la critique et du public. Ce long-métrage remporte onze millions de dollars, et mettra définitivement Coralco Pictures en faillite. Dans l'intervalle, la société aura tout de même produit deux autres films de Paul Verhoeven : Basic Instinct & Showgirls.

Au XVIIéme siècle dans la mer des Caraïbes, la pirate Morgan Adam tente de sauver son père Harry le noir, des griffes de son oncle, le terrible flibustier Dawg Brown. Ce dernier recherche le trésor ramassé par son aïeul. Avant de rendre son dernier souffle son paternel, confie à la jeune femme, une carte au trésor. Dans le même temps l'aventurier voleur, William Shaw se fait capturer par les hommes du gouverneur de Port Royal, pour devenir esclave. Découvrant que sa carte au trésor est en latin, la flibustière part donc au marché des esclaves à la recherche d'un traducteur. Lors d'une course poursuite rocambolesque, Morgan Adam libère, ainsi Shaw de la potence. L'aventure du fabuleux butin perdu commence…


L'Île aux Pirates, ne mérite pas le torrent de haine de l'époque à sa sortie. Ce long-métrage est un véritable plaisir coupable.

Le scénario est certes classique, sans surprise, les gentils pirates contre le grand méchant, une carte au trésor rentre en jeu, tout le monde cherche l’île mystérieuse et son butin. Malheureusement les dialogues comiques et autres punchlines, tombent à l'eau la majorité du temps. Les hommages ou clichés du genre sont biens présents : L'île paradisiaque, la taverne imbibée de rhum, les batailles navales et son traditionnel abordage. Le budget colossale pour l'époque est vraiment justifié. Tout ce qui est à l'écran est réellement construit : Les décors, les intérieurs, les navires… Les différentes villes et lieux sont vivant, grouillant de vie et de détails, rien ne parait factice. La production n'a utilisé aucun fond vert… Une véritable production dantesque.

Les séquences d'actions sont impressionnantes, possédant une pointe extravagance et les comédiens effectuent leurs propres cascades.. Comme lors de l'évasion de la prison de Port Royal finissant en course poursuite en carrosse dans les rues de la ville. Cette scène reste l'une des plus onéreuse - pour l'époque - de l'histoire du cinéma.


L'Île aux Pirates est un prétexte pour enchaîner les duels à l'épée, les explosions et les différentes acrobaties. Le spectateur ne s'ennuie pas une seule seconde. Bien-sur, le public visé est familiale, ici pas de décapitation ou autres membres coupés, la violence est édulcorée, aucune goutte de sang n'est présente à l'écran. Ce qui dû démanger surement son cinéaste, Renny Harlin, habitué au long-métrage teinté d'une certaine brutalité.


Du coté des comédiens, Geena Davis (Au Revoir à Jamais) est convaincante en pirate portant la culotte. Quant à Matthew Modine, on s'aperçoit vite que l'acteur est assez peu impliqué dans cette aventure de forbans. Frank Langelas (The Box) prend une grosse voix grave pour faire le méchant caricatural, sa mort reste mythique.

Malgré la mauvaise presse et son échec cuisant au box-office de l'époque, L'Île aux Pirates reste un honnête divertissement familiale. Même si son intrigue de flibusterie, est déjà vu mille-fois au cinéma. Le spectateur ne s’ennuie pas une seule seconde devant ce récit rocambolesque.

Illustration de Drew Struzan, graphiste le plus connu des années 80-90,
pour avoir dessiné les affiches mythique des films de
Steven Spielberg & George Lucas

lundi 2 juillet 2012

Les Aventures de Rocketeer (1991)

Ce long-métrage peu connu du grand public bénéficie d'une bonne petite réputation. Les Aventures de Rocketeer est l'adaptation édulcorée de Walt Disney Company du comics de Dave Stevens. Réalisé par l'artisan Joe Johnston (Captain America : First avenger).

En 1938, à la veille de la seconde guerre mondiale, dans un petit aérodrome, proche de Los Angeles, le jeune pilote Cliff Secors fait des essais d'un nouvel avion pour une course aérienne, mais non loin de là, des gangsters sont poursuivis par des agents du FBI, ces derniers on volé un projet top-secret de l'armée... Apres quelques acrobaties rocambolesques, le jeune homme découvre alors le fameux prototype militaire, abandonné en cours de route par les truands, une fusée dorsale appartenant à Howard Hugues. Apres quelques tentatives concluantes, il deviendra Rockeeter, l'homme volant. Mais des espions nazis installés au états unis, veulent récupérer l'arme à tout prix.

Les Aventures de Rocketeer, est l'adaptation du comics-book de Dave Stevens, bien-sûr Walt Disney Company oblige, l’œuvre est un peu édulcorée. Adieux donc les petites poses sexy et dénudées de Betty (En hommage à Betty Page), rebaptisé dans le film Jenny, petite-amie de Cliff Secors, le héros. Outre ces éléments modifiés, les scénaristes respectent assez bien les matériaux d'origines, les diverses situations du comics sont bien présentes, notamment la découverte de la fusée dorsale sous le siège de l'avion et le sauvetage lors de l'exhibition aérienne. Le lecteur retrouve également les différents lieux, comme le café Bulldog, rendez-vous des aviateurs. Le scénario linéaire possède bien évidemment quelques clichés, le chevalier blanc sauvant à la fin, sa fiancé du méchant nazi.


Illustration en hommage à Rocketeer.
Le film est un hommage à l'âge d'or d'Hollywood, grâce en partie avec le personnage de Neville Sinclair, interprété par Timothy Dalton, jouant l'acteur coqueluche du moment, croisant ainsi, lors d'un repas une légende du Septième Art comme Clark Gable. D'ailleurs le cinéaste n'hésite pas à refaire le final de Robin des bois de 1938, réalisé par Michael Curtiz &amp William Keigley avec dans le rôle du héros archer, le grand Errol Flynn. Également au détour d'une conversation, le jeune pilote fait référence au comédien James Cagney, habitué au rôle de gangster dans les années 30. Le cinéma est aussi présent dans l'entourage de Cliff Secors avec la ravissante Jenny, sa petite-amie, jeune comédienne qui rêve de faire carrière à Hollywood.

Le spectateur croise aussi la route du célèbre l'homme d'affaire, aviateur et constructeur aéronautique : Howard Hughes. Le long-métrage contient une scène ou pour échapper au F.B.I, Cliff Secors s’agrippe à la maquette de l'Hercule, le plus grand avion au monde.

Avec Les Aventures de Rocketeer, Joe Johnston réalise un long-métrage d'aventure, lorgnant du coté des serials des années 50, proche d'un Indiana Jones, avec son méchant sorti tout droit d'un comics, au visage carré, immense et caricatural, tuant à mains-nues. La saga de Steven Spielberg a un autre point en commun, les grands ennemis sont également les nazis. Le film possède une conclusion grandiose, avec la destruction d'un gigantesque zeppelin au dessus de La cité des anges.


Dans le rythme du récit, le spectateur ressent vite que le cinéaste a été éduqué à l'école Steven Spielberg & de George Lucas. Il faut savoir que le réalisateur à notamment travaillé sur plusieurs de leurs productions au sein de Lucasfilms, comme par exemple : Indiana Jones : Le temple maudit, la série télévisée Les Aventures du jeune Indiana Jones, Howard… une nouvelle race de héros ou encore La Guerre des étoiles : Le Retour du jedi. Qui dit Studio Disney, dit bien sûr animation, Joe Johnston n'hésite pas à inclure un sketch animé de propagande nazi, montrant une armée de soldats équipées de fusées dorsales, déferlant sur les États-Unis.

Les Aventures de Rocketeer est un bon petit film d'aventure, méconnu du grand public, Joe Johnston prouve une nouvelle fois que le cinéaste est un véritable artisan. On passe un agréable moment en le visionnant.

Affiche promotionnelle Américaine au style Art-déco.