mardi 4 décembre 2012

L/R - Licence by Royal (2003)

Au service secret de sa majesté !

Licensed by royal est une série d’espionnage avec un poil de flegme britannique ! Se passant dans un royaume imaginaire du nom d’Isthar, nous faisons la connaissance de deux agents très spéciaux du nom de L/R !

La série est produite par le studio TNK (Hand maid May) habitué à la sous-traitance de séries télévisées (Planète, ROD – the Tv) et à des long-métrages (Cowboy Bebop: Knockin' on Heaven's Door). 

La série est une œuvre originale réalisée par Itsuko Kawasaki (les OVAs de I’ll//CKBC). Le character-designer est Kayoko Nabeta (animateur-clé sur Jin-Roh, Mind game). Masahiro Satô (animateur-clé sur Petite cosette, Serial experimental Lain) occupe le poste de directeur de l’animation. 

La série se déroule dans le royaume imaginaire d’Isthar, on suit les aventures de deux agents secrets des « Cloud 7 », du nom de Jack Hofner et Rowe Rickenbacker, leur nom de code est L/R ! Ne leur demandez pas qui est L ou R, car c’est comme vous le désirez. Ils sont sous les ordres d’un homme du nom de code de Mister qui reçoit ses ordres de la responsable de la garde royale Miss Camille Penny-lane. 

Lors de leurs escapades pour sauver la couronne en danger, nous découvrons au fil des aventures de nos deux héros leurs missions, comme une protection des bijoux de la couronne qui sera en fait un concours d’agent secret ou encore un enlèvement d’un espion ! Mais l’intrigue principale de la série se met en place petit à petit, nos espions découvriront l’identité de la princesse d’Isthar disparue et âgée de 15 ans. On découvrira derrière cette affaire un vaste complot politico-financier ! Un petit conseil, pour le dernier épisode, restez jusqu'à la fin même après le cliffhanger final…


So British !



La force de la série télévisée L/R est son aspect britannique ! Le royaume d’Isthar est une copie conforme de Londres déjà niveau architectural avec les bâtiments style anglais, de l’ère Victorienne, faisant penser au style vieille Europe et on y trouve même une copie de Big - Ben appelée dans l’anime : « la tour de l’horloge » et les fameux gardes royaux avec leur couvre-chefs noirs sur la tête sont même présents. 

Les agents de Cloud 7, utilisent des gadgets dignes de l’agent britannique le plus célèbre du grand écran : James Bond. Gadget réalisé par leur « Q » local en la personne de Dez, on retrouve une voiture bourrée de gadgets plus kitschs les uns que les autres, qui rend hommage à l’Aston Martin DB5 de 007, les L/R utiliseront également un mini-avion qui pourra faire penser à celui qu’utilise James Bond dans Octopussy

On retrouve une atmosphère légère que l’on pouvait retrouver dans certains feuilletons britanniques des années 60-70 comme Avengers (Chapeau Melon et bottes de cuirs) pour le flegme et l’humour britannique mais le duo complémentaire Jack & Rowe peut faire penser également à celui de The persuaders (Amicalement Vôtre) avec Tony Curtis pour le rôle de Daniel Wilde et Roger Moore pour celui de Brett Sinclair. Bien sûr on peut ressentir également une inspiration des scénaristes et réalisateurs de la série dans les mangas et animes japonais, certaines acrobaties de nos agents sont « Lupinesques » digne du petit fils du célèbre gentleman cambrioleur, Lupin III, mais également de Golgo 13 de Takao Saitô avec le sniper / tueur-à-gages, du nom de Grey F. Stratos, connu pour ne jamais manquer ses cibles et faire couler des larmes à ses victimes, même si ce dernier est un peu plus sociable.
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Les agents très spéciaux de l’animation 

James Bond Jr
Bien sûr l’espionnage a inspiré son lot de séries télévisées animées, et même la franchise originale des James Bond a eu un droit à son spin-off avec une série animée produite par les Américains avec l'accord de Eon production (société qui gère les droits de 007) : le résultat fut « James Bond Junior » en 1991 qui dura quand même une bonne soixantaine d'épisodes, série qui bénéficia chez nous des voix de Luq Hamet, Éric Legrand, Vincent Ropion... Plus japonais, il existe des mangas des aventures de James Bond, dessinés par Takao Saitô, l'auteur de Golgo 13.

James Bond et son cocktail de gadgets, d'action et de jolies filles ne pouvait que rencontrer le succès auprès du public. L’animation japonaise (et les mangas) ont bien évidemment su s’inspirer des aventures du célèbre agent britannique. L'exemple phare est le Lupin III de Monkey Punch, dans lequel le héros utilise toutes sortes de gadgets venus tout droit de l'univers de l'espion British afin d'accomplir ses larcins, le tout dans un univers interlope de vilains, criminels, savants fous et femmes vénéneuses inspirés eux aussi en droite ligne des aventures du héros de Ian Flemming. Et d'ailleurs dans le spécial Le trésor d'Harimao réalisé par Osamu Dezaki, il va jusqu'à collaborer avec le "modèle" de James Bond... et sa terreur de fille !

En restant parmi les grands séducteurs à la gâchette facile de l'animation japonaise, il est bon aussi de signaler que notre nettoyeur Tôkyôïte n'est pas en reste avec l'épisode 22 de la série télévisée de City Hunter, où Ryo Saeba affronte un tueur anglais qui conduit une Aston Martin DB5 avec comme gadget les célèbres "enjoliveurs crève-pneu".

Heureusement, les Japonais ne se contentent pas de copier mais sont doués aussi d'un don inné pour la parodie. Prenons l'exemple des « Lovely Angels » alias la Dirty Pair. Dans le lointain futur, les agents spéciaux ont été privatisés, et ce sont ces jolies filles qui mènent la danse en semant la destruction autour d'elles à l'aide de multiples gadgets plus futuristes que ceux de l'agent Britannique mais néanmoins tout aussi délirants.

Une petite pause pour revenir sur deux titres que nous venons de citer, Dirty Pair et Lupin III. La référence peut parfois être directe, ainsi le titre du film de James Bond : With love from Russia (Bon baiser de Russie) a sans doute plus qu'inspiré « Dirty Pair: With Love From the Lovely Angels » (Dirty Pair Lovely Angels Yori Ai wo Komete), titre de deux OAV de nos gaffeuses intersidérales, ou encore le titre du TV spécial Lupin III: From Russia With Love (Rupan Sansei: Russia yori Ai wo Komete)... 

Mélangez le concept de l'agent spécial avec une grosse louche de super-pouvoirs, et vous obtenez R.O.D. - Read or Die, dans lequel une jeune femme qui a tout de la genette grande amatrice de romans en phase terminale se révèle être une des agents les plus puissants sur lesquels l'Empire Britannique puisse compter. 

En effet, s'il y a quelque chose que les Japonais ont très vite compris, c'est que remplacer un premier rôle masculin vieillissant par une jeune femme sexy (et dangereuse) avait de très fortes chances de rencontrer un succès conséquent auprès du public des deux sexes. Ce constat, Shotarô Ishinomori (le papa de Cyborg 009) l'avait fait bien longtemps avant R.O.D. ou même les anges de la galaxie car c'est en 1967 qu'il débuta la prépublication de 009-1, les aventures d'une 007 au féminin - laquelle aura attendu près de 40 ans pour bénéficier enfin d'une adaptation animée, en 2006. 

En version yuri, ça peux donner aussi "Transistor ni Venus", un titre très mignon ou l'héroïne obtient ses renseignements de jeunes femmes consentantes à grands renforts de bisous. En version ecchi, ça donne les chefs-d'œuvre impérissables du studio Fantasia, expert mondial dans la représentation de la petite culotte en coton, avec Agent Aika ou Najica.

Enfin, signalons qu'en 2008 on fêta les cent ans de la naissance de Ian Fleming créateur de James Bond, et qu'en 2012, Skyfall signe les cinquante bougies des aventures du célèbre espions Anglais sur grand écran. L’occasion faisant le larron, est-ce que cela laisse présager une future nouvelle fournée d'agents spéciaux animés ?
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Musique maestro !!!


La bande originale est composée par Masara Nishida (City Hunter : Goodbye my sweet heart) qui a aussi fait les arrangements musicaux des deux génériques avec l’aide de Keiichi Nozaki (Producteur musicale sur Gundam 00, .Hack//sign .). On retrouve Scott Mathews, un collaborateur habitué de la grande Yoko Kanno, aux paroles du générique de début.

Le regretté William Evertt Preston plus connu sous le diminutif de « Billy Preston » que l’on nommait également « le cinquième Beatles » car il participa aux sessions d’enregistrement des albums Abbey Road et Let it be sur l’invitation de Georges Harrison, il sera notamment un des rares artistes à avoir son nom apparaître sur une pochette des Beatles. Il interprète le générique de début de Licensed by royal ce qui donne plus d’effet au ton résolument british de la série !

La musique a une grande importance dans Licensed by royal, car on entend très souvent dans les épisodes des insert-song que composent les deux bandes originales de la série, elles sont inspirées principalement de la pop anglaise. D’ailleurs on retrouve des références musicales comme le nom de Lady Penny-lane qui est un clin d’œil à la célèbre chanson des Beatles, comme les noms des deux personnages principaux est un hommage évident au célèbre groupe anglais. 

Rickenbacker est le nom d’une société américaine qui fabrique des basses et des guitares, John Lenon et Georges Harisson utilisaient une guitare Rickenbacker au début des Beatles, ils composeront avec A Hard day’s nigth et Help entre autre. Les modèles sont 325 Capri (Pour Lenon) & 425 et 360/12 (Pour Harisson). Höfner est le nom d’une société Allemande qui fabrique également des basses et des guitares. Paul Mac Cartney, le bassiste des Beatles utilisera au cours de sa carrière avec le groupe deux modèles : 500/5 & 500/1, les spécialistes musicaux appelleront ses basses « Beatles Bass » ou « Cavern Bass », en hommage au Cavern Club, lieu ou jouait à ses débuts le groupe à Liverpool !

You only live twice !

Comme le titre d’un célèbre James Bond, l’indique, on ne vit que deux fois, je vous conseille fortement cette série qui ne fait certes pas parti des grosses séries ou productions annuelles nippones mais ses aspects et inspirations européennes et britanniques en font une série sympathique et un excellent divertissement !



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