mercredi 30 mai 2012

Sherlock Holmes (2009)

Ce Sherlock Holmes réalisé par Guy Ritchie est en vérité une adaptation d'un comics-book de Lionel Wigram illustré par John Watkiss, n'ayant jamais vu le jour en librairie. Quant aux personnages de Sherlock Holmes et du Docteur Watson, ceux-ci sont bien évidemment les créations de Sir Arthur Conan Doyle.  

Après être venu à bout du malfaisant "magicien" Lord Blackwood, le détective Sherlock Holmes et son fidèle assistant, le Docteur Watson clore cette affaire brillamment résolu. Mais le défunt revient mystérieusement d'entre les morts et reprend ses sombres activités. Notre héros doit repartir sur ses traces pour l'arrêter de nouveau…

Guy Ritchie ne va pas seulement adapter Sherlock Holmes, il va le re-visiter. Nous avons tous en tête des images du célèbre détective et de son compagnon grâce à d’anciens longs-métrages ou dessins animés. Ici nous allons redécouvrir cet univers avec des personnages différents. Ainsi, le Docteur Watson n’est plus ce vieil homme un peu bedonnant, il prend un sacré coup de jeune tout comme Sherlock Holmes. L'un des atouts majeurs de ce Sherlock Holmes est les liens entre les deux protagonistes principaux, avec un humour typiquement Anglais. Ce qui relie incontestablement ces véritables amis ce sont leurs différentes aventures, leurs vies passés ensemble… Une amitié qui évoque un peu la relation entre Butch Cassidy & Sundance Kid. Le Docteur Watson, reproche souvent des choses à son compagnon sur sa façon de vivre. Dans cette nouvelle adaptation, le spectateur retrouve bien évidement le coté fin limier de Sherlock Holmes, avec  ce sens de la déduction accru. Le détective d'Arthur Conan Doyle est également mélomane, joueur de violon, amateur de boxe et masochiste à ses heures perdues.

Concept Art du comics-book avorté de Lionel Wigram.

Illustration de John Watkiss.

La reconstitution de Londres à l'époque Victorienne est la réussite du film. Les décors sont riches, réalistes, fourmillent de vie et nous transportent dans la capitale Anglaise de la fin du XIXème siècle, le tout baigné dans une ambiance noire et lugubre amplifiant l'impression de mystère de cette cité. Soulignons les magnifiques matte-painting, notamment la construction du célèbre Tower Bridge. 

Guy Ritchie plus habitué aux films indépendants est un peu plus sage que d'habitude en termes de réalisation certainement une volonté de Warner Bros d'en faire un "film grand public". Le cinéaste apporte sa touche sur certaines séquences comme l'explosion au ralenti des abattoirs nous offrant un jolie travelling arrière. La mise en scène des combats nous rappelle Snatch : Tu Braques ou tu Raques, surtout lors d'une session de boxe à mains nue au début du film. La crasse, la sueur, c'est glauque, c'est violent dans les coups, avec l'effet "prévision" de Sherlock Holmes sur son adversaire, le tout filmé au ralenti grâce à la caméra Vision Research Phantom : "Coup de poing dans la côte flottante puis écrasement des cordes vocales comme ça pas de cris".


Nous assistons donc à un film plus "punchy", plus orienté action où l’enquête bien que présente passe parfois au second plan. Ce coup de jeune est bien sûr accentué par la présence de Robert Downey Jr. & Jude Law. Le premier campe un Sherlock Holmes toujours aussi impressionnant quand il s’agit d’analyser ce qui l’entoure, mais aussi plus humain. On sent poindre des faiblesses qui s’accentueront par la suite… Il est également beaucoup plus combattif et notre détective se sert de son don "de prévision" dans les combats. Bien sûr de nombreux éléments mythologique apparaissant comme classique au personnage sont éludés comme la fameuse loupe, ou son "deerstalker". C’est un peu la même chose pour le Docteur Watson qui sort des critères habituels et qui lui aussi se révèle redoutable en combat rapproché. Ce duo de comédien fonctionne à merveilles, la vraie réussite du long-métrage de Guy Ritchie

L'intrigue "Holmesienne" possède un coté fantastique, ce point surréaliste est écarter vers la conclusion pour nous offrir un sentiment de rationalité. L'un des seuls points négatifs de l'intrigue est le traitement du personnage de Lord Blackwood, interprété par Mark Strong, son but final est un cliché sans grande originalité : "Devenir le maître du monde". Quant à la conclusion celle-ci n'est pas à la hauteur de nos espérances ! Et le duel entre Sherlock Holmes & Lord Blackwood est d'une banalité affligeante, avec un air déjà vu mille fois au cinéma.

La composition d'Hans Zimmer sont superbes, avec des sonorités Irlandaises & Celtiques. Mention spéciale au générique de fin, avec un effet crayonné du plus belle effet.

Très divertissant ! Ce Sherlock Holmes re-visite avec succès un mythe de la littérature Anglaise et du cinéma. L'oeuvre de Guy Ritchie possède de jolies séquences d'action, le cinéaste arrive à apporter  son style par petite touche ! La reconstitution de l'époque Victorienne est également la réussite de ce long-métrage. Le duo, Robert Downey Jr. & Jude Law, est performant et l'apparition prochaine du Professeur James Moriarty laisse présager du meilleur…


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