Prometheus (2012)

Avec Prometheus, le cinéaste Ridley Scott fait son grand retour dans la Science-Fiction & la saga Alien après avoir posé les fondations, voila plus d'une trentaine d'années d'une des œuvres les plus mythiques du "7éme Art" avec Alien, le 8ème passager dont Prometheus s'annonce comme la préquelle.

En Écosse, un groupe d'archéologue découvre des peintures rupestre datant de 35 000 ans dans une grotte, les gravures indiquent la carte d'une constellation, qui apparaît sur plusieurs lieux antiques à travers le globe. L'homme d'affaire Charles Weyland à la tête du conglomérat Weyland Industries finance une expédition aux confins de l'espace, sur la planète LV-223, pour découvrir les origines de la vie sur Terre.

Dès l'ouverture du film le spectateur est subjugué par les magnifiques paysages sauvages embrumés et silencieux, apparaît alors un être à la peau claire qui décide d'avaler une mixture pour se suicider afin de donner la vie. Avec ce plan Ridley Scott, nous livre sa vision de l'origine de l'humanité. Plus tard nous découvrirons que nos créateurs, les Space-Jokey, veulent nous exterminer car nous sommes une menace. Pourquoi ?! Car nous voulons remonter à nos origines ?! L'être humain est devenu très intelligent, au fil des siècles ?! Comme le démontre Charles Weyland, dans son discours de la vidéo virale promotionnelle disponible sur internet.

La mise-en-scène de  Ridley Scott est simplement époustouflante, nous assistons à une expérience visuelle et esthétique, rarement vu depuis une dizaine d'années au cinéma. Le cinéaste ne cherche pas instaurer une ambiance ou des tensions, contrairement au premier Alien ou même Blade Runner, le spectateur découvre en même temps avec les visiteurs - l'équipe d'archéologue - Les mystérieuses ruines se trouvant sur la planète LV-223. 

Contrairement au premier opus de 1978, anti-Space-Opéra, Prometheus est une pure œuvre de Science-Fiction. On remarquera, le sublime travail du défunt H.R Ginger  sur le design de l'édifice des Space-Jockey, avec ces décors gothiques ainsi que ces créatures. Seul point faible au tableau quelques faiblesses d'écritures dans le scénario, sur les personnages secondaires, notamment. Peut-être seront-ils un peu plus développés dans une future Director's Cut ?!

Affiche hommage par la graphic-designer Janée Meadows 

Ce long-métrage garde une part de mystère, avec des questions qui restent en suspend, permettant ainsi de réfléchir, de ne pas être déçu. Parfois, il vaut mieux ne pas se poser de question, cela évite de connaître les réponses. 

Ridley Scott réalise un blockbuster intelligent et adulte, ce qui est assez rare depuis quelques années aux États-Unis. Prometheus n'a malheureusement pas l'envergure de ses illustres aînés en matière de Science-Fiction que son Blade Runner & Alien, à cause de ces faiblesses d'écritures. Mais ces quelques défauts seront peut-être corrigés dans une Director's Cut ?!

La mythologie Alien dans Prometheus !

Avec Prometheus,  Ridley Scott renie les suites d'Alien le 8ème passager, ainsi que leurs mythologies, comme Alien 3, réalisé par David Fincher, ou on aperçoit à la fin, Charles Weyland, sanguinolant de l'oreille causé par un tire Helen Ripley... Un évènement irréalisable dans l'univers de la saga depuis Prometheus.



Les éléments communs sont là, comme la société Weyland Industries ou encore la présence de l’androïde David dans l'équipage du Prometheus. L'architecture intérieure du vaisseau est semblable à celle du Nostromo.

Les origines de l'une des créatures mythique du cinéma sont enfin dévoilés ! Le liquide noir, arme de destruction massive ou faiseuse de vie, développé par les Space-Jockey est l'élément déclencheur. Le spectateur assiste à plusieurs prototype de l'Alien, en commençant par des vers-de-terre, plongés dans cette substance, évoluant en tentacule au sang acide. L'accouchement d'Elisabeth Shaw, mère porteuse malgré elle, donnant ainsi naissance à un Face-Hugger géant, qui tuera le Space-Jokey, donnant ainsi naissance au premier semi-Alien. La planète ou se pose le Prometheus, est LV-223, alors que celle de Alien, le 8éme passager, est LV-426, le Derelict - vaisseau des Space-Jockey - qui s'écrase à la fin, n'est pas celui du film de 1978.