L’un des adjectifs que l'on entend souvent à propos de Paul W.S Anderson est "tâcheron", alors que le cinéaste est un honnête artisan décomplexé, à la manière d'un Rob Cohen (La Momie - La Tombe de l'Empereur Chinois, Fast and Furious). Leurs cinémas se rapprochant plus des films d'entertainment des années 80, ou les réalisateurs ne cherchaient pas le réalisme à tout prix.
Ai-je besoin de résumer les aventures des célèbres mousquetaires ?!
Le royaume de France est menacé par la guerre contre l'Angleterre, mais un complot se trame au sein même du pays, le cardinal Richelieu complote contre la couronne, mais les mousquetaires du rois, sont là pour ramener l'ordre au sein du royaume, aidés par un jeune Gascon du nom de d'Artagnan.
Le réalisateur ne cherche pas à refaire une énième adaptation de l’œuvre d'Alexandre Dumas au cinéma. Paul W.S Anderson filme un long-métrage totalement jouissif qui hérissera certainement le poil des puristes du roman et autres historiens de bac-à-sable, expliquant aux quidams moyens que cette version décrédibilise son auteur et les faits historiques improbables pour l'époque : Versailles n'existait pas encore, Notre Dame ne possédait pas cet aspect... Le spectateur s'en moque bien du moment que le spectacle visuel et explosif est assuré.
Paul W.S Anderson ayant pris des libertés avec l'Histoire, sa réalisation devient donc plus audacieuse et réfléchie dans ses cadrages avec l'apport de la trois dimensions.
Dés l'introduction à Venise, on ressent rapidement que Les Trois Mousquetaires 3D va être un véritable plaisir coupable, se prenant jamais au sérieux. Des ninjas-mousquetaire qui sort de l'eau ou saute sur une pirogue à la façon d'un Wu-xia-pian, un palais Vénitien truffé de piège à la manière Indiana Jones, car nos mousquetaires voyage en Europe - L'Italie, la France, l'Angleterre. Les différentes scènes d'actions et duels sont vraiment plaisant, car nos héros possèdent des capacités martiales incroyables, le cinéaste employant sans scrupule le bullet-time dans les différents affrontements. L'apothéose esthétique, outre les vêtements, reste les bateaux-zeppelin, véritable navire de guerre volant sur-armé. La production-design au budget certainement conséquent est maîtrisé. Seule petite ombre au tableau, les châteaux et ville Bavaroise sont bien différents architecturalement des demeures et bourgades Françaises.
Le casting est également l'un des points fort, les comédiens jouent des dialogues à la Shakespeare de manière théâtrale, un jeu totalement décalé avec l'esprit du projet. Ray Stevenson (The Punisher - War Zone) interprète Porthos, force brute de la bande, c'est un plaisir de voir tomber les soldats de Richelieu contre lui à la façon d'un Budd Spencer. Luke Evans, en Aramis, crève l'écran de charisme à chacune de ses apparitions. Christopher Waltz, (Inglorious Basterds) est maintenant habitué de jouer les bads-guys de service, l'acteur campe un cardinal de Richelieu subtile, éduqué et calculateur, le comédien est peu présent à l'écran. Mad Mikelsen (Vahalla - Le guerrier silencieux) en Rochefort à l'aspect classieux, habillé en digne décédant de Sonny Chiba, dans Samurai Réincarnation. Le cinéaste a respecté le roman d'Alexandre Dumas en intronisant le jeune sympathique d'Artagnan, Logan Lerman (Percy Jackson), avec un caractère tête à claque. Milla Jovovitch (Jeanne D'arc), femme du réalisateur, est Milady de Winter, parfaite en manipulatrice, sans oublier Orlando Bloom (Le seigneur des Anneaux) en comte de Buckingham à l'aspect très fashion victime... Malheureusement Matthew Macfayden, Athos, est peu motivé, bien souvent à côté de son rôle .
Les Trois Mousquetaires 3D est un pur divertissement dans la digne lignée des années eighties. Paul W.S Anderson met en scène un Film de cape et d'épée, à l'imagerie stimulante, ne cherchant absolument pas le réalisme. Un véritable plaisir coupable à découvrir. Un seul mot me vient à l'esprit : Vivement la suite !
Les Trois Mousquetaires 3D est un pur divertissement dans la digne lignée des années eighties. Paul W.S Anderson met en scène un Film de cape et d'épée, à l'imagerie stimulante, ne cherchant absolument pas le réalisme. Un véritable plaisir coupable à découvrir. Un seul mot me vient à l'esprit : Vivement la suite !
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