En 1990, Total Recall est une magnifique adaptation d'un roman de Philip K. Dick. Lors de son tournage Arnold Schwarzenegger et le producteur Mario Kassar, dirigeant de Coralco Pictures, proposent à l'Hollandais Violent alias Paul Verhoeven de mettre en scène Crusade, avec Schwarzy dans le rôle principal. L'intrigue prometteuse est écrite par Walon Green scénariste responsable du légendaire La Horde Sauvage de Sam Peckinpah. Ce futur projet a pour thème les croisades au XIéme siècle.
La première estimation du budget de Crusade, s'élève à quatre-vingt dix millions de dollars, mais s'envole rapidement à cent vingt millions. Soit alors le plus gros budget de l'histoire du cinéma pour l'époque !. En 1994 Mario Kassar prend peur devant ce chiffre colossale et hésite avec un autre projet : L'Île aux Pirates. Le producteur choisit finalement de produire ce dernier, mise en scène par le finlandais Renny Harlin, (Cliffhanger - Traque au Sommet, Die Hard 2 : 58 Minutes pour Vivre) qui y dirige son épouse d'alors, Genna Davis. Mauvaise pioche pour Mario Kassar L'Île aux Pirates est un échec retentissant lors de sa sortie en 1995, boudé par une partie de la critique et du public. Ce long-métrage remporte onze millions de dollars, et mettra définitivement Coralco Pictures en faillite. Dans l'intervalle, la société aura tout de même produit deux autres films de Paul Verhoeven : Basic Instinct & Showgirls.
Au XVIIéme siècle dans la mer des Caraïbes, la pirate Morgan Adam tente de sauver son père Harry le noir, des griffes de son oncle, le terrible flibustier Dawg Brown. Ce dernier recherche le trésor ramassé par son aïeul. Avant de rendre son dernier souffle son paternel, confie à la jeune femme, une carte au trésor. Dans le même temps l'aventurier voleur, William Shaw se fait capturer par les hommes du gouverneur de Port Royal, pour devenir esclave. Découvrant que sa carte au trésor est en latin, la flibustière part donc au marché des esclaves à la recherche d'un traducteur. Lors d'une course poursuite rocambolesque, Morgan Adam libère, ainsi Shaw de la potence. L'aventure du fabuleux butin perdu commence…
L'Île aux Pirates, ne mérite pas le torrent de haine de l'époque à sa sortie. Ce long-métrage est un véritable plaisir coupable.
Le scénario est certes classique, sans surprise, les gentils pirates contre le grand méchant, une carte au trésor rentre en jeu, tout le monde cherche l’île mystérieuse et son butin. Malheureusement les dialogues comiques et autres punchlines, tombent à l'eau la majorité du temps. Les hommages ou clichés du genre sont biens présents : L'île paradisiaque, la taverne imbibée de rhum, les batailles navales et son traditionnel abordage. Le budget colossale pour l'époque est vraiment justifié. Tout ce qui est à l'écran est réellement construit : Les décors, les intérieurs, les navires… Les différentes villes et lieux sont vivant, grouillant de vie et de détails, rien ne parait factice. La production n'a utilisé aucun fond vert… Une véritable production dantesque.
Les séquences d'actions sont impressionnantes, possédant une pointe extravagance et les comédiens effectuent leurs propres cascades.. Comme lors de l'évasion de la prison de Port Royal finissant en course poursuite en carrosse dans les rues de la ville. Cette scène reste l'une des plus onéreuse - pour l'époque - de l'histoire du cinéma.
L'Île aux Pirates est un prétexte pour enchaîner les duels à l'épée, les explosions et les différentes acrobaties. Le spectateur ne s'ennuie pas une seule seconde. Bien-sur, le public visé est familiale, ici pas de décapitation ou autres membres coupés, la violence est édulcorée, aucune goutte de sang n'est présente à l'écran. Ce qui dû démanger surement son cinéaste, Renny Harlin, habitué au long-métrage teinté d'une certaine brutalité.
L'Île aux Pirates est un prétexte pour enchaîner les duels à l'épée, les explosions et les différentes acrobaties. Le spectateur ne s'ennuie pas une seule seconde. Bien-sur, le public visé est familiale, ici pas de décapitation ou autres membres coupés, la violence est édulcorée, aucune goutte de sang n'est présente à l'écran. Ce qui dû démanger surement son cinéaste, Renny Harlin, habitué au long-métrage teinté d'une certaine brutalité.
Du coté des comédiens, Geena Davis (Au Revoir à Jamais) est convaincante en pirate portant la culotte. Quant à Matthew Modine, on s'aperçoit vite que l'acteur est assez peu impliqué dans cette aventure de forbans. Frank Langelas (The Box) prend une grosse voix grave pour faire le méchant caricatural, sa mort reste mythique.
Malgré la mauvaise presse et son échec cuisant au box-office de l'époque, L'Île aux Pirates reste un honnête divertissement familiale. Même si son intrigue de flibusterie, est déjà vu mille-fois au cinéma. Le spectateur ne s’ennuie pas une seule seconde devant ce récit rocambolesque.
Illustration de Drew Struzan, graphiste le plus connu des années 80-90, pour avoir dessiné les affiches mythique des films de Steven Spielberg & George Lucas. |
Je garde un bon souvenir de ce film qui était très sympathique.
RépondreSupprimerLa scène d'action finale est particulièrement explosive!
Et c'est vrai que Geena Davis était crédible dans son rôle et se donnait à fond!
"L'île aux pirates" est un bon film d'aventure, largement meilleur que l'épouvantable tétralogie de "Pirates des Caraïbes" tous les films de cette "saga" sont à mes yeux d'abominables navets, lents, ennuyeux à mourir et énervants.
Et quand je pense que les critiques conspuaient l'humour de "L'île aux pirates" (pas hilarant, mais pas pénible non plus), celui des daubes "Pirates des Caraïbes" est infiniment plus lourdingue et insupportable.