lundi 2 juillet 2012

Les Aventures de Rocketeer (1991)

Ce long-métrage peu connu du grand public bénéficie d'une bonne petite réputation. Les Aventures de Rocketeer est l'adaptation édulcorée de Walt Disney Company du comics de Dave Stevens. Réalisé par l'artisan Joe Johnston (Captain America : First avenger).

En 1938, à la veille de la seconde guerre mondiale, dans un petit aérodrome, proche de Los Angeles, le jeune pilote Cliff Secors fait des essais d'un nouvel avion pour une course aérienne, mais non loin de là, des gangsters sont poursuivis par des agents du FBI, ces derniers on volé un projet top-secret de l'armée... Apres quelques acrobaties rocambolesques, le jeune homme découvre alors le fameux prototype militaire, abandonné en cours de route par les truands, une fusée dorsale appartenant à Howard Hugues. Apres quelques tentatives concluantes, il deviendra Rockeeter, l'homme volant. Mais des espions nazis installés au états unis, veulent récupérer l'arme à tout prix.

Les Aventures de Rocketeer, est l'adaptation du comics-book de Dave Stevens, bien-sûr Walt Disney Company oblige, l’œuvre est un peu édulcorée. Adieux donc les petites poses sexy et dénudées de Betty (En hommage à Betty Page), rebaptisé dans le film Jenny, petite-amie de Cliff Secors, le héros. Outre ces éléments modifiés, les scénaristes respectent assez bien les matériaux d'origines, les diverses situations du comics sont bien présentes, notamment la découverte de la fusée dorsale sous le siège de l'avion et le sauvetage lors de l'exhibition aérienne. Le lecteur retrouve également les différents lieux, comme le café Bulldog, rendez-vous des aviateurs. Le scénario linéaire possède bien évidemment quelques clichés, le chevalier blanc sauvant à la fin, sa fiancé du méchant nazi.


Illustration en hommage à Rocketeer.
Le film est un hommage à l'âge d'or d'Hollywood, grâce en partie avec le personnage de Neville Sinclair, interprété par Timothy Dalton, jouant l'acteur coqueluche du moment, croisant ainsi, lors d'un repas une légende du Septième Art comme Clark Gable. D'ailleurs le cinéaste n'hésite pas à refaire le final de Robin des bois de 1938, réalisé par Michael Curtiz &amp William Keigley avec dans le rôle du héros archer, le grand Errol Flynn. Également au détour d'une conversation, le jeune pilote fait référence au comédien James Cagney, habitué au rôle de gangster dans les années 30. Le cinéma est aussi présent dans l'entourage de Cliff Secors avec la ravissante Jenny, sa petite-amie, jeune comédienne qui rêve de faire carrière à Hollywood.

Le spectateur croise aussi la route du célèbre l'homme d'affaire, aviateur et constructeur aéronautique : Howard Hughes. Le long-métrage contient une scène ou pour échapper au F.B.I, Cliff Secors s’agrippe à la maquette de l'Hercule, le plus grand avion au monde.

Avec Les Aventures de Rocketeer, Joe Johnston réalise un long-métrage d'aventure, lorgnant du coté des serials des années 50, proche d'un Indiana Jones, avec son méchant sorti tout droit d'un comics, au visage carré, immense et caricatural, tuant à mains-nues. La saga de Steven Spielberg a un autre point en commun, les grands ennemis sont également les nazis. Le film possède une conclusion grandiose, avec la destruction d'un gigantesque zeppelin au dessus de La cité des anges.


Dans le rythme du récit, le spectateur ressent vite que le cinéaste a été éduqué à l'école Steven Spielberg & de George Lucas. Il faut savoir que le réalisateur à notamment travaillé sur plusieurs de leurs productions au sein de Lucasfilms, comme par exemple : Indiana Jones : Le temple maudit, la série télévisée Les Aventures du jeune Indiana Jones, Howard… une nouvelle race de héros ou encore La Guerre des étoiles : Le Retour du jedi. Qui dit Studio Disney, dit bien sûr animation, Joe Johnston n'hésite pas à inclure un sketch animé de propagande nazi, montrant une armée de soldats équipées de fusées dorsales, déferlant sur les États-Unis.

Les Aventures de Rocketeer est un bon petit film d'aventure, méconnu du grand public, Joe Johnston prouve une nouvelle fois que le cinéaste est un véritable artisan. On passe un agréable moment en le visionnant.

Affiche promotionnelle Américaine au style Art-déco. 

3 commentaires:

  1. Je te trouve un peu méchant avec le réalisateur, "yes-man" peut-être (je ne le connais pas assez pour le dire), mais qui insuffle une véritable identité à son long-métrage en le replaçant dans les années 30/40. A la lumière d'un tel film, il devient plus facile de comprendre pourquoi il a été choisi pour réalisé Captain America, dont le Howard Stark partage quelques similitudes troublantes avec Howard Hugues.

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  2. Attention, Yes-man n'est pas spécialement péjoratif pour tout les réalisateurs. Vincente Minelli était un artisan, un Yes-man, heureux de son métier. Le cinéaste a pourtant réalisé des chef-d'oeuvre de la comédie musicale américaine.

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  3. C'est rassurant. Ceci étant, je trouve dommage que ce film (mais cela vaut aussi pour le comics) ne jouisse pas d'une meilleure renommée ; je l'ai trouvé excellent pour ma part.

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