Mad Men est une œuvre créee par Matthew Weiner, ancien scénariste et producteur sur la prestigieuse série H.B.O Les Sopranos. Ce feuilleton télévisée d'été a raflé deux récompenses aux Golden Globe - meilleure série et meilleur acteur - ainsi qu'un Grammy Awards pour sa première saison. Est-ce un signe de qualité ?!
Nous sommes dans l'Amérique de l'année 1960, la série présente la vie quotidienne des publicistes de Madison Avenue, les fameux "Mad'Men". Le téléspectateur suit une équipe travaillant pour l'agence de publicité fictive Sterling-Cooper. Ces hommes à l'époque étaient à la base même du système de "l'American way of life", mais aussi de la société de consommation d'aujourd'hui, même si les règles ont bien évolué depuis, internet et autre smartphones n'existaient pas.
Mad Men est une toile de l’Amérique des années soixante. Cette œuvre nous montre l'évolution d'un pays et de la pensée d'une population.
Comme par exemple, le tabagisme, fumé était presque recommandé, voir bon pour la santé, les mentalités commença à changer avec la parution de plusieurs rapports notamment la publication d'un article dans la revue féminine, The Reader Digest, on assiste à l'épilogue de l'âge d'or de l'industrie du tabac avec la venue des premiers procès.
La ségrégation et le racisme sont aussi présents par petites touches dans cette première saison. La plupart des Afro-Américains font des métiers encore peu valorisant comme nounou, homme-de-ménage ou garçon d'ascenseur. D'ailleurs lors d'un épisode le garçon d'ascenseur du Building de Sterling-Cooper demande aux personnes présentent à l'intérieur si l'homme-de-ménage peut monter, s'ensuivra quelques instants plus tard une réflexion de Peter Campbell agacé que l'ascenseur est un véritable omnibus.
"Une peinture des années 60 !"
La ségrégation et le racisme sont aussi présents par petites touches dans cette première saison. La plupart des Afro-Américains font des métiers encore peu valorisant comme nounou, homme-de-ménage ou garçon d'ascenseur. D'ailleurs lors d'un épisode le garçon d'ascenseur du Building de Sterling-Cooper demande aux personnes présentent à l'intérieur si l'homme-de-ménage peut monter, s'ensuivra quelques instants plus tard une réflexion de Peter Campbell agacé que l'ascenseur est un véritable omnibus.
La contraception, n'est également pas dans l'air du temps. La conversation de Peggy Olson et du médecin conseillé par Joan Holloway en est le parfait exemple. Les femmes prenant la pilule sont "des traînées" à ses yeux.
La place des femmes dans la sociétés des années soixante, est un sujet fort dans Mad Men, nous avons plusieurs cas intéressant dans cette saison :
La femme indépendante, comme la maîtresse de Don Draper, qui est une artiste libre sexuellement ou encore l’héritière du grand magasin possédant une personnalité forte digne de son statut de femme d'affaire. À l'opposé Betty Draper est la "Housewife" par excellence, s'occupant de ses enfants, des commérages du voisinage… Sa vie monotone l'ennuie. Le temps d'un épisode, elle rêve d'une envie d’indépendance, de reprendre son ancien métier de mannequin, ça ne durera malheureusement pas. Toujours dans le rapport homme / femme. On assiste à un genre d'harcèlement sexuelle, dès le premier épisode, quand Peggy Olson rentre dans l'ascenseur, elle essuie les regards et les réactions salasses de ses futurs collègues hommes.
Comme je vous le disais, Mad Men suit l'histoire des États-Unis. Dans cette saison, le téléspectateur assiste à la fin de l’ère Eisenhower, l'élection présidentiellle entre Nixon / Kennedy est en jeu, avec notamment les spots de campagnes à la télévision, une première. Ainsi que le premier débat télévisé entre les deux candidats à l'investiture de la maison blanche. Petit détail amusant, Bradley Cooper dira "Kennedy, ne porte même pas de chapeau" comme quoi, la société américaine évolue aussi, du point de vue vestimentaire.
Mad Men se savoure, s'apprécie sur le long terme. Son écriture, ses dialogues intelligents, rendent la série captivante, avec un casting d'acteurs impeccable ! La représentation, la reconstitution de l'époque est aussi l'atout charme de la série, ainsi que sa réalisation pouvant rappeler certains films de l'époque. C'est sans contexte l'une des meilleures séries dramatiques de ses cinq dernières années. À savourer sans modération… comme un "Old Fashioned".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire