L'histoire de ce comics-book se déroule le 6 Novembre 1962, un homme brun d'assez grand taille & d'apparence élégante, vagabonde à toute allure, dans les rues de New-York à la recherche de son ex-petite-amie et d'un ancien complice qui l'ont tous deux trahis, sur un gros coup de 90 000$ cet homme s'appelle : Parker ! Mais malheureusement, il comprendra vite que pendant sa période d'absence, son ancien partenaire Mal Resnick est monté en grade dans "l'organisation", autrement dit : La mafia.
Adaptation des romans de Richard Starck, de son vrai nom Donald Westlake, est l'un des maîtres du polar Américain, ce romancier est décédé en 2008. Les récits de Parker ont déjà été adaptés de nombreuses fois au cinéma comme, Le Point de Non-Retour (Point Blank) en 1967, avec Lee Marvin, réalisé par John Boorman, le réalisateur d'Excalibur. Puis en 1999, Payback, avec Mel Gibson dans le rôle principal ! Les protagonistes principaux ne portent pas le nom de Parker, dans ces long-métrages, l'auteur a toujours refusé qu'il soit tout simplement utilisé.
L'artiste qui s'est mis au travail sur ce polar culte Outre-Altantique est Darwin Cooke, connu pour son travail chez Warner Bros Animation, comme story-boardeur sur la série Batman : The Animated Series, Superman & Batman Beyond. Mais également comme dessinateur de comics avec The Spirit, d’après l’œuvre de Will Eisner ou encore Catwoman, scénarisé par Ed Brubaker.
Le récit est passionnant, digne des meilleurs romans noir avec ce héros, Parker, véritable personnage "harboiled", qui n'a aucune pitié envers ses différents ennemis, les tuants principalement à main-nue. Le comics est sombre, brutale rappelant des films comme "A bout portant" (The Killers) de Don Siegel ou ceux de Sam Peckinpah.
Chacune des planches sont magnifiques, très travaillées faisant penser quelque fois à un story-board, en feuilletant ce comics-book, on comprend que Darwin Cooke à travaillé dans l'animation. Le découpage et les cadrages ont un aspect cinématographique. À noter que les dix premières pages ne comportent aucune ligne de dialogue pour amplifier le caractère ténébreux de Parker. Le dessin des personnages est proche des standards des années 40-50, avec ses héros à gueules carrés comme les anciens comics-books de Superman ou de Batman, les femmes ressemblent à des Pin-Up. L'esthétique graphique colle parfaitement à l'ambiance des années soixante. L'utilsation de la bichromie, est également la touche charme du comics, avec cette teinte de couleur bleu. Darwin Cooke emploi une méthode intelligente de travail.
Je conseil, ce comics de Darwyn Cooke, certainement un des meilleurs disponible en France. Si vous aimez le cinéma d'exploitation policier des années soixante, les films noirs ou tout simplement les excellents polars Américains. Alors courez vite acheter le premier tome des aventures de Parker, chez Dargaud. À noter que la traduction de Tonino Benacquista est de très bonne qualité et l'adaptation de l'éditeur respecte parfaitement les graphismes de l’œuvre.
Une planche au style très Storyboard |
Si tu aimes Darwyn Cooke, je te recommande The New Frontier, une très bonne introduction aux héros de DC Comics, racontant la formation de la Justice League of America dans l'Amérique de la chasse aux sorcières. Pour faire un premier pas dans cet univers, c'est parfait. Et graphiquement, cela reste du grand Darwyn Cooke.
RépondreSupprimerMerci je le note ;-) c'est disponible en France ?! ou simplement en import ?!
RépondreSupprimerAlors c'est sorti en France, sous la forme de 3 volumes, et je me souviens que lorsque je l'ai acheté, cela coutait moins cher en VF car il ne restait plus de disponible en import que la version "absolute". Mais depuis, les droits des séries DC Comics ont été récupérés par un autre éditeur (l'édition que je possède a été publiée chez Panini Comics sous le titre "La Nouvelle Frontière") qui n'a pas encore sorti beaucoup d'albums, donc j'ignore s'il est encore disponible en VF.
RépondreSupprimerA noter tout de même que la série a été adaptée en long-métrage d'animation, avec un dessin remanié pour l'animation mais tout de même assez proche du style graphique d'origine. Mais il ne me semble pas qu'il soit sorti en France, celui-là ; uniquement en import.
Pour revenir sur le sujet, je te rejoins parfaitement : j'ai adoré les deux tomes de Parker. Par contre, après, j'ai essayé de regarder le film avec Lee Marvin, et alors que j'adore cet acteur (et le réalisateur), je n'ai pas accroché du tout... Je pense que connaitre le scénario à l'avance a été un désavantage.
Ah, et j'ai oublié de le préciser, mais le film d'animation The New Frontier a été produit par notre bon ami Bruce Timm. Signe de qualité.
RépondreSupprimerMerci pour toute ses informations Gemini !
RépondreSupprimerCe qui fait le charme du film de John Boorman c'est un film noir au allure psychédélique.