lundi 23 juillet 2012

Le masque (1959)


Best-seller datant de 1908, écrit par la romancière Mary Robert Rinehart, sous le nom : L'escalier en colimaçon. Classique de la littérature policière, à l'intrigue semblable aux romans d'Agatha Christie.

Son oeuvre se voit adapter avec succès à Broadway dans une pièce de théâtre en 1920. Comme souvent, Hollywood ne perd pas de temps, pour réaliser un long-métrage. En 1926, The bat et en 1930, The Bat Whisper, réalisé tout deux par Roland West. Pendant presque une décennie, la pièce de théâtre est jouée partout à travers les États-unis.

Le jeune auteur, Bob Kane, assistant à l'une des représentations eux l'idée du personnage de Batman. Le mystérieux tueur fut l'une des nombreuses sources d'inspiration du héros de chez Detective comics, avec Dracula de Bram Stocker et le signe de Zorro, avec Douglas Fairbanks.

En 1959, une nouvelle adaptation cinématographique de The bat, (Le masque en France), voit le jour, sous la houlette de Crane Wilbur, acteur à l'époque du muet, scénariste et également réalisateur d'une trentaine de films.

Lromancière à succès, Cornelia Van Gorder, occupe l'immense résidence des Chênes pour l'été. Mais l'atmosphère et les différentes légendes urbaines qui entourent le lieu inquiète la population locale, un homme sans visage, aux mains gantées de griffes, rôde la nuit, son nom : Le masque. Ce dernier tue impunément ses victimes avec l'aide de chauve-souris. un secret caché dans le manoir, intéresse notre tueur, au détriment de l'écrivaine et de son personnel ...


Affiche commémorative sur la naissance
de Vincent Price qui aurait eu 100 ans
en 2011. 

Le scénario suit une trame classique, digne des oeuvres d'Agatha Christie, ou de vieilles dames résout des énigmes à la façon d'une Miss Marple. Divers éléments sont donnés pour désorienté le spectateur, le récit s'amusant à ajouter des fausses pistes pour mieux entretenir le mystère sur l'identité du tueur. Pour ceux qui espère frissonner d’effroi lors des apparitions du Masque, peuvent dormir sur leurs deux oreilles, le long-métrage n'offre aucun moment d'épouvante. On est toutefois amusé de voir ces deux dames, restant dans la demeure alors que le danger rôde au alentour.

La réalisation classique de Crane Wilbur, est hélas un peu trop paresseuse, les nombreux plans fixes, n'offrant aucune mise-en-scène. Certains décors paraissent à l'oeil, assez pauvre, digne d'un mauvais serial ou un feuilleton télévisé, comme par exemple la scène de la banque. Heureusement que l’atmosphère gothique du manoir est bien retranscrite, grâce au talent du directeur de la photographie, Joseph F. Biroc, qui a officié sur La Vie est Belle de Franck Capra.


Agnes Moorehead, la mére de Kane dans Citizen Kane, interprète avec professionnalisme la romancière Cornelia Van Gorder. A ses cotés, les amateurs des films d'épouvantes apprécieront la présence de Vincent Price, emblématique comédien du genre, avec son timbre de voix toujours aussi doux. Les autres acteurs et actrices, sont dans le sur-jeux en permanence dans leurs émotions avec leurs cris ou pleures ... c'est aussi ce qui fait le charme de ces productions de l'époque.

Attention tout de même ! Le masque n'est pas mauvais, son récit est passionnant, le spectateur cherchera la véritable identité du meurtrier dans cette galerie de personnage. Mais la réalisation plate et sans saveur de Crane Wilburgâche un peu l'ensemble, heureusement que la photographie et l’interprétation de ses deux acteurs sauvent le long-métrage. Un film à réserver au détective en herbe ou aux amateurs de Vincent Price.

Affiche Américaine.

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