mardi 1 janvier 2013

Le Hobbit : Un Voyage inattendu - Version Cinéma (2012)


En cette fin d'année 2012, le réalisateur Peter Jackson nous livre son retour en Terre du milieu avec Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, devenant ainsi "LE" long-métrage des fêtes de Noël.

La production du projet The Hobbit, fut assez chaotique... Au cours de l'année 2005, Peter Jackson attaque le studio de cinéma, New-line Cinema au sujet des droits merchandising de La Communauté de l'anneau, le cinéaste se considère spolier d'une partie des revenus. Perdant, la société de production écarte donc le réalisateur Néo-Zélandais, pour ses futurs projets mais également pour réaliser cette nouvelle aventure en préparation.

En 2007, les tensions entre les deux parties s’atténuèrent. Au début de la production, Sam Raimi, entame des discussions sérieuses mais il est rapidement écarté par les deux co-producteur, New-line CinemaM.G.M, ce derniers possédant par sa filiale United Artist, les droits d'adaptation du livre de J.J.R Tolkien : Le HobbitAu final, le talentueux Guillermo Del Toro, est donc envisagé à succéder au réalisateur Néo-Zélandais, mais à cause de la mauvaise santé financière de la firme au lion, retardant ainsi les deux films annoncés dès le départ. Malheureusement le cinéaste Mexicain, jette l'éponge le 30 Mai 2010 en pleine production. Peter Jackson, alors Producteur-Exécutif du projet, se retrouve à la tête de ce dytique devenu depuis une nouvelle trilogie. Toutefois Guillermo Del Toro, n'a pas abandonné totalement le navire, ce dernier finalisera l'écriture des scénarios.


Dans la comté, Bilbo Sacquet, se remémore ses aventures en Terre du milieu ... Au temps ou ce jeune hobbit faisait équipe avec le magicien, Gandalf le gris et une compagnie de Nain, dont Thorin prince déchu de ses terres par le dragon Smaug. La troupe se met alors en route, vers son pays natal. Mais des forces maléfiques les surveilles...

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu est la première partie en deux heure quarante de la libre adaptation du court roman de trois cent soixante pages de J.R.R Tolkien. A cause de cette contrariété de matériel d'origine, Peter Jackson & ses scénaristes sont obligés de broder, allongeant ainsi le récit, n'hésitant pas à rajouter des scènes, des chansons ou étirant à l’extrême des moments phares. L'un des problèmes majeurs du long-métrage est son récit, l'histoire conté est d'une linéarité affligeante, l’intrigue et les enjeux principaux de cette virée pédestre sont assez creux. L'écriture n'est pas en reste, Bilbo n'est pas assez bien écrit, peu présent à l'écran, avec peu de dialogue, alors que c'est lui le héros. Le principal protagoniste est Thorin, le prince Nain, chassé de son royaume, ce t héritier déchu est filmé à chacun de ses plans de manière iconique, avec des contres plongés, ralenti et autres gimmicks le mettant ainsi en valeur. D'ailleurs c'est certainement le personnage le plus emblématique de sa troupe, le seul véritablement caractérisé.

Les amateurs de l'oeuvre de Tolkien, auraient certainement aimé avoir un peu plus de Fan Service, de la part du cinéaste, avec une Arwen jeune elfe ou un Aragorn, âgé d'une dizaine d'année, lors du passage à Faudcombe. A la place de ceci nous avons droit, au conseil blanc, avec le retour de Christopher Lee en Saroumane. Mais le moment le plus attendu des spectateurs est certainement la rencontre Gollum & Bilbo Sacquet, avec le fameux "précieux"Bilbot le Hobbit est un livre pour enfant. Le ton général du film est donc beaucoup plus enfantin que la trilogie du Seigneur des Anneaux, comme le montre la scène d'ouverture de la vaisselle par les nains, la séquence des trois Trolls ou la course poursuite cartoonesque de Radagast et de ses lapins. D'ailleurs ce dernier est certainement le sidekick comique de ce premier opus.


Mais contrairement à un George Lucas, réalisant une médiocre, voir mauvaise pré-trilogie. Peter Jackson ne nous déstabilise pas, on retrouve avec plaisir à voyager dans cet univers Heroïc-Fantasy et ses décors sublimes de Nouvelle-Zélande.

Passé une sympathique mais longue introduction, sur les évènements passés, et une présentation de la troupe de nain. Une fois nos héros en route vers leur destination, le rythme du film devient assez soutenu en action, avec une mise-en-scène stylisée avec un duel de Golem dans les montagnes ou la course poursuite dans la mine de Gobelin. L’esthétique du long-métrage fait très jeux-vidéos à certain moment, avec quelques fois des couleurs assez criarde ou des effets spéciaux ratés, exemple les Wargs. Lors du passage à Fondcombe, avec l'entrée en scène de la sublime Galabriel, on retrouve cet éternel couché de soleil ou pleine Lune, donnant à la capitale Elfique ce coté carte postale récurrent
Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, utilise une nouvelle technologie, grâce à la caméra, RED Epic 48FPS ou HFR 3D, ses fameuses 48 images par seconde, au lieu des 24 habituellement utilisé dans l'industrie. Une vraie révolution pour le cinéma, adieu "les images naturellement saccadés", place au véritable mouvement réel ... Vous devez savoir cette évolution technique est un peu comme de "passer du muet au parlant" pour les cinéphiles du monde entier. Malheureusement comme à chaque nouveauté, le bas blesse, par exemple ce travellings latérale dans la mine, ou l'on ressent les accoues, avec une caméra un peu tremblante... Il faudra quelques années pour améliorer ce dispositif récent. Quand à la 3D, cette dernière est tout simplement parfaite avec une bonne profondeur de champs.

Ce premier volet, pose les bases d'une nouvelle saga dans un univers maintenant connu et apprécié du public. Le résultat au final n'est pas mauvais, mais on regrette certains choix scénaristiques & artistiques allongeant ainsi inutilement la durée du long-métrage. Mais Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, n'est pas une mauvais pré-quelle, comme le pouvais être celle de Star WarsPeter Jackson n'est pas George Lucas, sauf peut-être pour les nains ...

Affiche Japonaise

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