Avec Du plomb dans la tête, Walter Hill revient aux affaires avec son genre de prédilection le Buddy-Movie, dont il est également l'instigateur avec 48 Hrs. Ce long-métrage est l'adaptation de la bande-dessinée Française éponyme écrite par Alexis "Matz" Nolent et illustré par Colin Wilson.
À La Nouvelle-Orléans, un tueur-à-gages du nom de James Bonomo, surnommé "Jimmy Bobo", à pour règle de ne jamais tuer d'innocent "Ni Femme, ni enfant". Après l'exécution d'un contrat, il laisse derrière lui un témoin vivant. Lorsqu'un inspecteur de police venu tout droit de Washington arrive en ville pour rejoindre son coéquipier et suivre une nouvelle piste sur une ancienne affaire, il découvre que celui-ci a été tué. Bien-sûr tout les indices accusent Jimmy et son partenaire venant juste d'être assassiné, Louis. Pour trouver le commanditaire de ses meurtres, le flic et le tueur-à-gages vont être forcés de faire équipe…
Quelle déception ! Le retour de Walter Hill sonne comme un aveu d'échec, pourtant Du Plomb dans la tête avait tout les éléments pour me faire aimer ce film, un Sylvester Stallone dans un rôle sur mesure, ce coté "revival 80's"… Mais voilà, il manque un détail pour me faire réellement savourer ce métrage.
Le problème Du Plomb dans la tête est sa rigueur narrative aux oubliés absents. Bien-sûr, ce défaut est compensé par un duo fonctionnant plutôt bien, Walter Hill maîtrise parfaitement le Buddy-Movie mais à coté de ça, le spectateur doit supporter des méchants de pacotille - Sauf Keegan le mercenaire.
L'intrigue reste classique et n'est finalement qu'un simple prétexte, dommage quand on choisit une orientation polar. La bande-dessinée à une approche différente, contenant des dialogues à la manière d'un Quentin Tarantino et une fuck-off attitude tranchante.
Intégrale de la bande-dessinée disponible chez Casterman |
L'intrigue reste classique et n'est finalement qu'un simple prétexte, dommage quand on choisit une orientation polar. La bande-dessinée à une approche différente, contenant des dialogues à la manière d'un Quentin Tarantino et une fuck-off attitude tranchante.
Mais le véritable gouffre est lorsque l'on fait une rétrospective de la filmographie du cinéaste :
48 Hrs est la référence en matière de Buddy-Movie, ici le duo fonctionne mais nous sommes loin du tandem Nick Nolte / Eddy Murphy. Extrême Préjudice sous ses allures de polar musclé avait un semblant de dramaturgie, qui nous permettait ainsi de nous intéresser au sort des différents protagonistes, chose dont nous nous soucions peu dans ce long-métrage. Et je ne parlerais ni du Bagarreur et de Driver… Walter Hill à toujours oeuvré sur les B-Movie, de manière structuré et aboutit malheureusement ce sont des éléments que nous ne retrouvons pas dans Du Plomb dans la tête. En fait à part le duo, rien ne fonctionne vraiment, malgré sa courte durée le long-métrage n'est pas spécialement bien rythmé… On ne s'ennuie pas mais le spectateur a plus l'impression d'être devant un épisode de série télévisée à la façon des Experts / C.S.I ou N.C.I.S : Enquêtes spéciales, sauf qu'ici on a - heureusement - des head-shot et Sylvester Stallone. Et que dire de cette storyline père & fille assommante au possible et convenue, servant de cache misère à un scénario ne parvenant pas à aller à l'essentiel avec au moins un peu d'idée neuve.
Quant à notre fameux tandem de choc, l'officier Taylor Kwon assure le coté homme de loi pour apporter un certain penchant moralisateur au duo. Leur association est plutôt réussi en opposition presque constante, nous offrant des chamailleries où Jimmy Bonomo a souvent des arguments musclés lui faisant prendre le dessus systématiquement. Comme à l'accoutumé dans les Buddy-Movies, ce conflit de pensées fait que nos deux héros ne peuvent pas évoluer l'un sans l'autre.
Pour la forme c'est un autre monde ! Déjà pas d'utilisation d'un CinémaScope conférant un aspect télévisé cheapos. Le tournage entièrement tournée aux États-Unis, nous donne souvent l'impression d'être devant un Direct-To-Video de Steven Seagal en Roumanie… Ça fait mal au coeur quand on sait que l'homme derrière la caméra est Monsieur Walter Hill en personne. Après c'est violent, sanguinolent et sans pitié avec des effets "choc"… Mais où est donc passé ce grand cinéaste qui nous faisait rêver avec le final de Sans retour, l'introduction de 48 Hrs ou bien les gun-fights du Dernier recours ?! L'action est lisible mais celle-ci est filmé sans aucune conviction, se limitant rapidement à du champ contre champ où du plan séquence. On retiendra véritablement une des rares réussites du réalisateur, une exécution sans concession à laquelle se livre Keegan dans un bar aux apparences paisibles… Pour le reste, aucun effort n'est fourni sur le montage et cinq minutes après le générique de fin, le spectateur ne se souvient d'aucune scène !
Heureusement, les comédiens s'en sortent. Sylvester Stallone est juste, même si l'acteur se contente de reprendre un rôle à mi-chemin entre l'Assassin ou l'Expert. Sly en impose facilement grâce à son magnétisme et son coté badass, "Jimmy Bobo" est un tueur-à-gages aux méthodes musclés, à qui il ne faut pas venir chercher des embrouilles.
Thomas Jane (The Punisher, Scott Pilgrim) devait à l'origine jouer son co-équipier, finalement son personnage fut attribué à Sung Kang (Fast and Furious : Tokyo Drift), suite à la demande du producteur Joel Silver, ce dernier voulant un comédien étranger pour toucher un large public. L'acteur apporte un capital jeunesse, moderne et sympathie possédant une cool-attitude évidente à l'écran. Quant à Keegan le mercenaire, ce dernier est incarné par Jason Momoa, à fond sans son rôle de pourriture féroces aux méthodes tordus, croyant avoir des principes, sa rivalité avec Sylvester Stallone fonctionne plutôt bien. Le reste du casting est mauvais dont un Christian Slater qui cachetonne allègrement…
48 Hrs est la référence en matière de Buddy-Movie, ici le duo fonctionne mais nous sommes loin du tandem Nick Nolte / Eddy Murphy. Extrême Préjudice sous ses allures de polar musclé avait un semblant de dramaturgie, qui nous permettait ainsi de nous intéresser au sort des différents protagonistes, chose dont nous nous soucions peu dans ce long-métrage. Et je ne parlerais ni du Bagarreur et de Driver… Walter Hill à toujours oeuvré sur les B-Movie, de manière structuré et aboutit malheureusement ce sont des éléments que nous ne retrouvons pas dans Du Plomb dans la tête. En fait à part le duo, rien ne fonctionne vraiment, malgré sa courte durée le long-métrage n'est pas spécialement bien rythmé… On ne s'ennuie pas mais le spectateur a plus l'impression d'être devant un épisode de série télévisée à la façon des Experts / C.S.I ou N.C.I.S : Enquêtes spéciales, sauf qu'ici on a - heureusement - des head-shot et Sylvester Stallone. Et que dire de cette storyline père & fille assommante au possible et convenue, servant de cache misère à un scénario ne parvenant pas à aller à l'essentiel avec au moins un peu d'idée neuve.
Quant à notre fameux tandem de choc, l'officier Taylor Kwon assure le coté homme de loi pour apporter un certain penchant moralisateur au duo. Leur association est plutôt réussi en opposition presque constante, nous offrant des chamailleries où Jimmy Bonomo a souvent des arguments musclés lui faisant prendre le dessus systématiquement. Comme à l'accoutumé dans les Buddy-Movies, ce conflit de pensées fait que nos deux héros ne peuvent pas évoluer l'un sans l'autre.
Pour la forme c'est un autre monde ! Déjà pas d'utilisation d'un CinémaScope conférant un aspect télévisé cheapos. Le tournage entièrement tournée aux États-Unis, nous donne souvent l'impression d'être devant un Direct-To-Video de Steven Seagal en Roumanie… Ça fait mal au coeur quand on sait que l'homme derrière la caméra est Monsieur Walter Hill en personne. Après c'est violent, sanguinolent et sans pitié avec des effets "choc"… Mais où est donc passé ce grand cinéaste qui nous faisait rêver avec le final de Sans retour, l'introduction de 48 Hrs ou bien les gun-fights du Dernier recours ?! L'action est lisible mais celle-ci est filmé sans aucune conviction, se limitant rapidement à du champ contre champ où du plan séquence. On retiendra véritablement une des rares réussites du réalisateur, une exécution sans concession à laquelle se livre Keegan dans un bar aux apparences paisibles… Pour le reste, aucun effort n'est fourni sur le montage et cinq minutes après le générique de fin, le spectateur ne se souvient d'aucune scène !
Heureusement, les comédiens s'en sortent. Sylvester Stallone est juste, même si l'acteur se contente de reprendre un rôle à mi-chemin entre l'Assassin ou l'Expert. Sly en impose facilement grâce à son magnétisme et son coté badass, "Jimmy Bobo" est un tueur-à-gages aux méthodes musclés, à qui il ne faut pas venir chercher des embrouilles.
Thomas Jane (The Punisher, Scott Pilgrim) devait à l'origine jouer son co-équipier, finalement son personnage fut attribué à Sung Kang (Fast and Furious : Tokyo Drift), suite à la demande du producteur Joel Silver, ce dernier voulant un comédien étranger pour toucher un large public. L'acteur apporte un capital jeunesse, moderne et sympathie possédant une cool-attitude évidente à l'écran. Quant à Keegan le mercenaire, ce dernier est incarné par Jason Momoa, à fond sans son rôle de pourriture féroces aux méthodes tordus, croyant avoir des principes, sa rivalité avec Sylvester Stallone fonctionne plutôt bien. Le reste du casting est mauvais dont un Christian Slater qui cachetonne allègrement…
Qu'on se le dise Du Plomb dans la tête n'est pas cette oeuvre à la sauce 80's vendue par certains, Walter Hill nous offre malheureusement un pétard mouillé. Seul point positif, le tandem de choc qui fonctionne bien à l'écran. A voir si vous êtes un inconditionnel de "l'étalon Italien" ou si vous voulez passer une soirée détente devant la télévision sans prise de tête.
Affiche Japonaise |
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