Pour se donner une crédibilité et une meilleure image au yeux des autres sociétés cinématographiques, Cannon Group décide de produire au milieu des années 80 des cinéastes internationaux au creux de la vague comme Jean-Luc Godard avec King Lear ou John Frankenheimer avec Paiement Cash.
Ce long-métrage est tiré du roman Fifty-two Pick-Up d'Elmore Leonard. Auteur Américain connu du monde du cinéma et des amateurs de suspenses pour ses nombreuses adaptations, souvent réussites, les plus célèbres sont 3h10 pour Yuma et Jackie Brown, de Quentin Tarantino.
A noté que sur Paiement Cash, le romancier à une place de choix en tant que co-scénariste.
Harry Mitchell, un industriel de Los Angeles, a une vie bien réussite, avec une belle voiture, une grande maison et une femme aimante qui a des ambitions politiques, notamment d'intégrer le conseil municipal de la mégalopole. Mais tout chavire quand trois voyous viennent le trouver avec une VHS de lui en plein ébat amoureux avec sa jeune maîtresse. Ils exigent de lui une rançon de 100 000 dollars. Pour protéger les ambitions politiques de sa femme, l'homme d'affaire ne va pas voir la police mais veut régler l'affaire lui-même…
Le long-métrage commence fort puisque dès les dix premières minutes le chantage par le trio d'énergumène sur la personne de Harry Mitchell arrive… Le spectateur a donc en face de lui un long-métrage pur jus, délivrant la quintessence du style d'Elmore Leonard : Des gangsters maladroits, une victime rebelle, du sexe, de la drogue et bien-sûr l'argent. Même si l'emballage de Paiement Cash est vraiment ancré dans les 80's à fond (le look vestimentaire, la musique…) ce récit s'adapterait parfaitement à n'importe quelle époque tant la qualité de l'histoire est finalement intemporel. Car le sexe et l'argent ont, font et feront toujours tourner les têtes des gens mal intentionnés.
Dans Paiement Cash, nous trouvons de nombreux jolis mouvement de caméra, rehaussant la qualité du film. |
Même si le cinéaste semble plus s'intéresser à la relation du couple Mitchell que par l'intrigue, sa caméra s'attarde sur leurs visages et leurs gestes. Mais il n'en oublie pas qu'il adapte l'un des rois du polar Américain et qu'il se doit de livrer au spectateur un minium d'action à l'écran.
La présence de John Frankenheimer derrière la caméra peut sembler étrange par rapport au type de production qu'est Paiement Cash. Le réalisateur met la cool-attitude de l'auteur sur le devant de scène, tout en restant relativement sobre dans sa mise-en-scène afin d'éviter de lui voler la vedette.
Le cinéaste nous offre des scènes de qualité, ou l'on retrouve toute la saveur des répliques et la consistance des personnages. Le trio de malfrat est une bande de déglingués hauts en couleur - un pornographe, un comptable et un psychopathe - qui joue les apprenties maîtres chanteurs, multipliant les gaffes et ouvrent ainsi des brèches dans la vengeance de Mitchell. Cannon Group n'en oublie pas son public pour autant, en alignant les voitures vrombissantes et les jolies filles, le tout monté sur un cocktail de musique 80's. Le Los Angeles de Paiement Cash est assez sordide avec ses ruelles sombres, ses bars malfamés, ses peep-show… La photographie fait encore plus ressortir cet aspect particulier de la mégalopole de la Côte-Ouest.
Coté comédien, John Glover (L'Antre de la Folie, RoboCop 2, Gremlins 2 : La Nouvelle Génération) vole la vedette à tout le monde à chacune de ses apparitions, même s'il surjoue un peu trop de temps en temps. Roy Scheider (Tonnerre de Feu, French Connection, Les dents de la mer) incarne parfaitement l'eau qui dort. Quant à Clarence William III (Purple Rain), trogne que l'on croise souvent est excellent dans son rôle de psychopathe. Et n'oublions pas la protégée de Prince, la sublime Vanity.
Paiement Cash est un honnête B-Movie qui nous plonge dans une époque bénie où les bons polars se bousculaient dans les nombreuses salles de cinéma, et où l'on avait pas peur de la redite si celle-ci été faite de bien belle manière. Une production Cannon Group étonnante à découvrir…
Le cinéaste nous offre des scènes de qualité, ou l'on retrouve toute la saveur des répliques et la consistance des personnages. Le trio de malfrat est une bande de déglingués hauts en couleur - un pornographe, un comptable et un psychopathe - qui joue les apprenties maîtres chanteurs, multipliant les gaffes et ouvrent ainsi des brèches dans la vengeance de Mitchell. Cannon Group n'en oublie pas son public pour autant, en alignant les voitures vrombissantes et les jolies filles, le tout monté sur un cocktail de musique 80's. Le Los Angeles de Paiement Cash est assez sordide avec ses ruelles sombres, ses bars malfamés, ses peep-show… La photographie fait encore plus ressortir cet aspect particulier de la mégalopole de la Côte-Ouest.
Coté comédien, John Glover (L'Antre de la Folie, RoboCop 2, Gremlins 2 : La Nouvelle Génération) vole la vedette à tout le monde à chacune de ses apparitions, même s'il surjoue un peu trop de temps en temps. Roy Scheider (Tonnerre de Feu, French Connection, Les dents de la mer) incarne parfaitement l'eau qui dort. Quant à Clarence William III (Purple Rain), trogne que l'on croise souvent est excellent dans son rôle de psychopathe. Et n'oublions pas la protégée de Prince, la sublime Vanity.
Paiement Cash est un honnête B-Movie qui nous plonge dans une époque bénie où les bons polars se bousculaient dans les nombreuses salles de cinéma, et où l'on avait pas peur de la redite si celle-ci été faite de bien belle manière. Une production Cannon Group étonnante à découvrir…
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