samedi 30 juin 2012

Star Wars : The Clone Wars (2008)


Star Wars : Clone Wars, est à la base une série d'animation traditionnelle datant de 2003 à 2005 (Critique disponible : volume 1 & volume 2), réalisé par le génialissime Genny Tartakosky. L'animateur avait pour mission de relier l'épisode II, Star Wars : L'attaque des Clones et le troisième opus, Star Wars : La Revanche des Sith

En 2004, George Lucas, crée un nouveau département dans son empire, Lucasfilm Animation. Un studio d'animation à Singapour voit également le jour en 2005. Le but du cinéaste est de donner naissance à des séries ou des films d'animations sur l'univers de ses célèbres long-métrages comme Indiana Jones ou Star wars.

Le réalisateur décide donc de refaire Star Wars : clone wars en image de synthèse avec un trait assez proche des graphismes et des designs de Genny Tartakosky



En Août 2008, sort donc dans les salles obscures, Star Wars : The Clone Wars, réalisé par Dave Filoni qui a travaillé sur Avatar, le dernier maître de l'air de Nickelodeon. George Lucas décide de compiler les quatre premiers épisodes de la série télévisée pour en faire un long-métrage. Dans la chronologie de celle-ci, ils se placent après le seizième épisode.

Affiche Allemande.

Le fils de Jabba The Hutt a été kidnappé sur Tatooine par Assajj Ventress, élève du seigneur Sith, le sinistre comte Dooku. Maître Yoda et Mace Windu sous l'influence du chancelier Palpatine, décident de confier cette mission de sauvetage à Obiwan Kenobi & Anakin Skywalker, car la coopération de l'empire criminelle des Hutts, pourrait être bénéfique pour la république. Malheureusement les deux frères d'armes sont actuellement en embuscade la planète Christophis...

Voici, en quelques lignes le résumé de l'histoire, alors verdict ?! Le scénario est banal, sans grande originalité avec un côté enfantin, arrivant à rendre le personnage de Assajj Ventress pitoyable et ridicule. Le spectateur fait connaissance avec l'espiègle, Akstoka Tano, padawan Togruta d'Anakin Skywalker. Les scénaristes ont adouci le caractère du chevalier Jedi, sa jeune apprentie se montrant souvent peut respectueuse envers son maître.



Affiche Allemande présentant
Akstoka Tano jeune Padawan
 d'Anakin Skywalker

Star Wars : The Clone Wars possède des dialogues d'une niaiserie affligeantes... bref un résultat peu glorieux, dire que trois scénaristes ont travaillé dessus. Même si quelques scènes sont quand même bien écrites, comme Anakin Skywalker allant sur Tatooine à contre-coeur, la planète lui remémorant de douloureux souvenirs. Au final, le spectateur a vraiment l'impression que le long-métrage s'adresse surtout au jeune public, laissant les vieux amateurs de la saga sur le bord de la route.

L'animation est honnête pour une série d'animation, mais malheureusement pas pour un film. Les mouvement sont saccadés, voir peu naturel. Certains décors sont vides avec des textures assez laides, comme par exemple la planète Tatooine .... N'est pas Pixar ou Dreamworks qui veut ! Attention dans Star Wars : The clone wars tout n'est pas à jeter quand même, le long-métrage possède quelques belles séquences, notamment dans l'espace et deux trois scènes d'actions lisibles et potables.



En conclusion, George Lucas provoque un nouvel infanticide avec Star Wars : The clone wars. La niaiserie de l'intrigue, l'animation limitée et saccadée font du long-métrage, une oeuvre médiocre dans la saga Star Wars, à ranger au côté de la pré-trilogie. Je vous conseille de regarder plutôt, la série en animation traditionnelle de Genny Tartakosky, déjà chroniqué :volume 1 & volume 2. 

Poster pour le Comics-Con San Diego.

vendredi 29 juin 2012

Star Wars : Clone Wars - Volume 2 (2005)

Le second volume de Star Wars : Clone Wars narre la suite des aventures de Obiwan Kenobi & d'Anakin Skywalker, pendant le déroulement de la guerre des clones.

Comme dans le premier volume, la série est supervisée par le créateur de la saga Star Wars : George Lucas. Le scénario et l'animation traditionnelle sont attribués au talentueux Genny Tartakovsky et à son équipe au sein de Cartoon Network Studio.

Dans cette seconde partie, les épisodes sont légèrement plus long, faisant une durée de douze à quinze minutes maximum. Ce qui permet au spectateur d'avoir une intrigue un peu plus dense. Les évènements de ce DVD ainsi que sa conclusion sont la suite directe de Star Wars : La revanche des Sith.

Le padawan, Anakin Skywalker devient chevalier Jedi lors d'une cérémonie d'adoubement sur Coruscant. Plusieurs années se passent, la guerre entre la république et les forces Séparatistes s'intensifient de plus en plus dans la galaxie, Anakin Skywalker est devenu un héros de guerre, héritant d'une cicatrice. Obiwan Kenobi et son frère d'arme partent à la recherche du quartier général du général Grievious, sur la planète Neelvan se situant aux confins de la bordure extérieur ... Pendant ce temps, le comte Dooku, le seigneur Sith, secondé par le terrifiant général Grevious envahissent la capitale de la république, dans le but d'enlever le chancelier Palpatine.

La série contient toujours son lot
de plans iconiques.

Genny Tartakovsky, et son équipe continuent de respecter l'oeuvre de Georges Lucas. L'animateur en profite pour montrer des moments inédits aux amateurs de la saga, comme la cérémonie adoubement d'un chevalier Jedi.

Les divers protagonistes sont toujours présentés de façon iconique dans leur différents affrontements, notamment le général Grievous, personnage sous-exploité et ridicule dans  Star Wars : La revanche des Sith, est ici un ennemi intelligent et terrifiantStar Wars : Clone wars présente également les moments d'amitiés fraternelle pendant la guerre des clones entre Obiwan Kenobi et son disciple, devenu son frère d'arme. 

Dans cette seconde partie, Anakin Skywalker se rapproche de plus en plus du côté obscur de la force, à cause de ces actes et choix moraux avec notamment le massacre de scientifiques dans une base séparatiste. Sa relation amoureuse avec Padmé, est aussi présent dans la série, le couple vie caché du regard des autres. Genny Tartakovsky suggère même l'instant de procréation des jumeaux. 


Plusieurs éléments narratifs de
Star Wars : Clone Wars, font le lien avec
 la trilogie originale et le troisiéme épisode
Star Wars : La revanche des Sith.

Star Wars : Clone wars rend toujours hommage de façon intelligente à la saga d'origine avec par exemple : 

- Le revêtement en or de C3PO confectionnée par Padmé.

- La planète d'origine des Wookie, du nom de Kashyyyk envahie par les forces séparatistes, l'invasion de la capitale de la république, la blessure au torse du général Grievous sont autant d'éléments narratifs se déroulant lors du troisième épisode de la saga.

- La bataille de Coruscant se déroulant sur deux tableaux : Par voie terrestre et spatiale font bien évidemment penser à La Guerre des Étoiles : Le retour du Jedi.

Autre élément narratif important et culte dans la saga Star Wars, inexploité par George Lucas dans la pré-trilogie. La dernière quête initiatique de Anakin Skywalker avec l'épreuve de la grotte, une des séquences culte de La Guerre des Étoiles : L'empire contre-attaque. Le début du second volume commence par un rêve de maitre Yoda entre Qui-gon Jinn et le jeune padawan, quelques temps plus tard, le chevalier Jedi verra dans ce lieu, son terrifiant avenir.

On retrouve toujours des décors
magnifiques avec des séquences
inédites pour le plus grand
plaisir des fans. 


La réalisation de Star Wars : Clone wars est toujours d'excellente facture. L'animation traditionnelle et ses différentes séquences d'affrontements sont efficaces, bénéficiant d'une grande fluidité.

La touche de Genndy Tartatovsky est présente avec la patte graphique donnant au design des personnages un traits  cartoon simples & agréable, respectant parfaitement l'univers de George Lucas.

Les différents décors intérieurs et des planètes sont magnifiques. L'utilisation de la 3D Cell-Shading est toujours parfaitement intégré pour les différents vaisseaux. D'ailleurs des modèles font leurs apparitions se rapprochant plus des X-wing & Tie-Fighter. 

Star Wars : Clone wars est une excellente série d'animation respectant la saga Star WarsGenndy Tartatovsky réalise sans doute le meilleur de la pré-trilogie en rendant les aventures des jedis et de leurs ennemis épiques, ce que George Lucas a été incapable de faire en trois longs-métrages.

mercredi 27 juin 2012

Star Wars : Clone Wars - Volume 1 (2003)


En 2003, alors que notre cher George Lucas, allait finaliser et poser la derniére pierre de l'édifice de sa médiocre pré-trilogie. Le cinéaste prend conscience qu'il ne pourra pas aborder la guerre des clones, élément important dans la saga, dans le prochain épisode.

LucasFilms embauche donc le talentueux réalisateur d'animation, Genndy Tartatovsky. L'animateur est responsable à Cartoon Network Studios des généralissimes Samurai Jack et Laboratoire de Dexter.

Le cahier des charges imposés par George Lucas est de raconter, le segment narratif entre deux épisodes : Star Wars : L'attaque des clones & Star Wars : La revanche des Sith. Les premiers épisodes sont assez court avec une durée de trois minutes montre-en-main, même si vers la fin, ils sont un peu plus long de quelques secondes.



L'histoire prend place donc juste après l'épisode II, Star Wars : L'attaque des clones. Les armées de Clone de la république sont rentrées en guerre contre les droides des forces Séparatiste, conduite par le Sith, le terrifiant comte Dooku. En réalité, le conflit galactique entre les deux camps, est un vaste complot, manipulé en main base par Dark Sidious.

Le premier volume Star Wars : Clone Wars explore les relations tendus maître à élève, entre Obiwan Kenobi et son jeune padawan, Anakin Skywalker. La série montre parfaitement la colère intérieure qui habite l'apprenti, ce dernier se rapprochant un peu plus du côté obscur, comme le montre son duel contre Assajj Ventress.

Star Wars : Clone Wars est ponctué d'hommage à la trilogie originale.

La série possède des plans iconiques
sur les différents protagonistes.
Genndy Tartatovsky et son équipe d'animateur, comme la plupart des personnes de leurs générations ont été bercé par la première trilogie de George Lucas. L'animateur le montre avec de nombreux hommages et clin d'oeil au matériaux d'origines :

- L’atterrissage d'un droide sur une planète enneigée d'Illim rappelant la scène d'ouverture sur la planète Hoth dans La Guerre des Étoiles : L'empire contre-attaque

- Les Droides IG-88 chevauchant une moto-jet. Le personnage apparaissait comme chasseur de prime au coté de Bobba Fett dans La Guerre des Étoiles : L'empire contre-attaque.

- L'affrontement sur la lune Yavin IV, astre accueillant la base cachée des rebelles dans La Guerre des Étoiles : Un Nouvel Espoir.

Genndy Tartatovsky, nous présente également un élément inédit pour le plus grand plaisir des amateurs de la saga Star Wars. Le sanctuaire de la planète Illum avec ses cavernes millénaires regorgeant de cristaux, servant à la fabrication des sabres lasers. Que dire de ces plans iconiques, montrant les Jedis en plein combat comme Mace Windu, personnage sous exploité dans la pré-trilogie, qui combat à main-nue une armé de Droide. Le duel de sabre laser sous la pluie entre Anakin Skywaker et la disciple Sith, Assajj Ventress, un affrontement possédant des effets visuels, jamais utilisés dans la saga ... Sans parler du général Grievous, méchant à la classe impériale apparaissant dans le dernier épisode.

Décors magnifiques, effets-visuels
inédits dans la saga...

La réalisation de Star Wars : Clone wars est d'excellente facture. L'animation traditionnelle est d'une grande fluidité dans ses différentes séquences d'affrontements.

L'amoureux d'animation reconnait indéniablement la touche de Genndy Tartatovsky, notamment sur la patte graphique de la série avec le design des différents personnages aux traits cartoon simples & efficaces, respectant parfaitement l'univers de la saga de George LucasLes différents décors intérieurs et des planètes sont épurés et magnifiques. L'utilisation de la 3D Cell-Shading est parfaitement intégré pour les vaisseaux.

Star Wars : Clone wars est sans aucun doute le meilleur de la pré-trilogie. Genndy Tartatovsky arrive à rendre l'aventure des jedis épique, chose que George Lucas a été incapable de faire avec les trois nouveaux long-métrages.

D'ailleurs le réalisateur de Star Wars a remit au gout du jour la série Star Wars - Clone Wars avec une animation 3D, un nouvel infanticide ?!

lundi 25 juin 2012

Barbarella (1968)

Œuvre culte pour certains, Barbarella de Roger Vadim se veut un must du film kitsch... Dans la seconde moitié des années 50 le cinéaste fait parler de lui avec son premier long-métrage Et Dieu ... créa la Femme avec sa compagne Brigitte Bardot, la reconnaissance publique et internationale est immédiate...  L'homme aime les sujets scandaleux et provoquer dans ses œuvres. Évidemment nous ne pouvons pas évoquer  Roger Vadim, sans révéler son amour immodéré pour les femmes, marié au plus belles comédiennes de son époque, de Catherine Deneuve à la sublime Jane Fonda.

En 1968 Roger Vadim réalise Barbarella, écrit par Terry Southern (Docteur Folamour) d'après la bande-dessinée de Jean-Claude Forest. Cette "première bande dessinée érotique pour adultes", avait été censurée en 1964 et son éditeur, Éric Losfeld, obligé d'en re-publier une version "habillée". A peine terminé, le long-métrage fut totalement interdit par la censure de l'époque, avant que, par crainte du ridicule, cette interdiction ne soit levée. Ce film connut un vif succès public tandis que la critique se déchaînait contre Roger Vadim, l'accusant généralement "d'anti-érotisme".

Produit par Dino de Laurentiis, nabab Italien célèbre pour avoir financé - ou co-financé - plus de cinq cent longs-métrages dont trente-huit furent nominés aux Oscars : De La Strada de Frederico Fellini, à Serpico de Sidney Lumet en passant par Conan le Barbare de John Milius. Et surtout Dune, œuvre renié par son cinéaste David Lynch. Devant l'échec commercial de l'adaptation de ce roman culte de Science-Fiction de Frank Herbert, le producteur transalpin perdu énormément d'argent et dû renoncer à investir dans d'autres projet ambitieux.

Quant à son auteur, Jean-Claude Forest est célèbre pour son imagination débordante, l'élégance de son trait et le sex-appeal de ses héroïnes. En 1962, il crée sa première série à succès une bande-dessinée futuriste pour adultes qui paraît en épisodes dans "V Magazine", Barbarella, qui met en scène une pulpeuse astronaute dans un univers Science-Fiction débridé. Bébé Cyanure (1964) puis Hypocrite (1971), suivent la même veine. Après avoir collaboré à toutes les revues d'avant-garde des années 70 (Fluide glacial, Métal Hurlant, L'Écho des savanes...), il travaille particulièrement dans (À suivre), dans lequel il crée avec Jacques Tardi le classique Ici Même puis en solo, La jonque vue de l'orchestre (1980) & Enfants c'est l'Hydragon qui passe (1982).

Fait intéressant, les formes graphiques de Barbarella ont été inspirées par Brigitte Bardot, ancienne muse du cinéaste ; Curieusement, le réalisateur aura eu l'occasion de diriger ses deux conquêtes puis de les épouser toutes les deux...

Deux ans après sa prépublication, l’éditeur Eric Losfeld publie l’ensemble de l'oeuvre de Jean-Claude Fourest en album relié : Barbarella. Cette bande dessinée rencontre un énorme succès à cause de son coté érotique sulfureux. L'un des agents de Dino De Laurentiis la feuillette et propose au Nabab Italien d’en acheter les droits pour une future adaptation. Le producteur pense à plusieurs prétendante pour incarner la fameuse astronaute : Sophia Loren, Brigitte Bardot, Virna Lisi ou Jane Fonda. Lorsque cette dernière reçoit sa proposition, elle l’envoie directement à la poubelle sans réfléchir ! Son mari Roger Vadim récupère la lettre et arrive convaincre son épouse de revenir sur sa décision initiale. Pour le cinéaste, Barbarella est "une sorte d’Alice au pays des merveilles du futur, mais hypersexy". Sa compagne accepte finalement le rôle et impose à la réalisation son concubin, qui l’a déjà dirigée dans La Ronde, La Curée & Histoires extraordinaires.

Roger Vadim racontera des années plus tard dans un entretien :

"Le tournage de Barbarella ne lui donna aucun plaisir. Elle avait accepté le rôle parce que je tenais beaucoup à ce film, mais n’aimait pas ce personnage impudique, usant sans complexe de ses charmes et fort éloigné des réalités politiques et sociales du moment. Il y a, en fait, dans Barbarella, au-delà de la fantaisie délirante, une satire assez cruelle des problèmes de notre temps. Mais l’humour n’est pas le fort de Jane et ce qui s’exprime au second degré lui échappe en général. Le MLF perçait sous le maquillage de l’héroïne galactique".

Dino De Laurentiis sait que la réputation sulfureuse de Roger Vadim s’harmonisera parfaitement avec l’érotisme ambiant de l’œuvre originale. Jean-Claude Forest est quant à lui nommé conseiller artistique, l'auteur est ravi, il sait qu’un cinéaste Américain l’aurait de toute les manières écarté du processus de création : 

"Barbarella peut être vue de plusieurs manières. On peut lui être fidèle, ce fut le cas de Vadim il me semble. On peut aussi s’en servir comme tremplin pour faire autre chose. Et là, Antonioni, Fellini ou même Godard en auraient tiré parti".

Le réalisateur et son co-scénariste Terry Southern (Dr FolamourLe Kid de Cincinnatirestent assez proche du matériaux d'origine imaginée par Jean-Claude Forest, mais les deux hommes prennent certaines libertés avec. Ainsi ils choisissent d’écarter, sans doute pour une question de coûts financiers, les quatre premiers chapitres du premier tome. Où Barbarella s’écrase sur une cité-serre, détruit un orgue de cristal géant, frôle une méduse de six cents mètres de large, affronte une gorgone, échappe à un synthocène - un cerf avec des bois sur tout le corps - et arrive dans une ville inspirée des années 1880. L’héroïne n’est plus une jeune femme cherchant à se guérir d’une peine d’amour en errant dans le cosmos infini mais une sorte de James Bond au féminin envoyée en mission par le Président de la Terre afin de retrouver une arme terrible inventée par le scientifique Duran-Duran - Lequel n’existe pas dans la bande-dessinée, dans le labyrinthe de Sogo Barbarella rencontre seulement un personnage du nom de Duran, qui devient le professeur Ping dans le long-métrage.

Sur Que Vienne la Nuit d’Otto Preminger, Jane Fonda donne la réplique à John Phillip Law ! La comédienne arrive convaincre son époux que l'acteur serait parfait dans le rôle de l’ange Pygar. L'Américain est bien évidement ravi de cette proposition, allant même jusqu’à refuser le tournage du Film de Guerre, La Brigade du Diable, pour le compte d'United Artists pour faire Barbarella... Lequel a d'ailleurs signé un contrat auprès du studio. S’impliquant énormement pour son rôle, John Phillip Law s’intéresse notamment de près à l’ornithologie, et celui-ci n'hésite pas à lire tous les comics-book d'Hawkman, le super héros ailé de chez D.C Comics. Mais lorsque l'acteur arrive sur le plateau de Cinecittà et que l’accessoiriste lui apporte sa paire d’ailes, il déchante assez rapidement.


"Elles étaient rattachées à un harnais deux fois plus gros que ceux des parachutes. C’était ridicule, je ne pouvais pas porter ça ! Vadim est venu me dire qu’on allait recouvrir le tout avec un maquillage spécial, je lui ai répondu que ça serait encore plus merdique. Sur le plateau, j’avais ramassé un bloc de bois, laissé au sol par les charpentiers du studio, je l’ai collé contre le moteur qui activait les ailes après avoir coupé ce satané harnais. Ensuite, j’ai fait tenir le mécanisme avec une ceinture et des petites bretelles, et l’engin fonctionnait à merveille. Vadim m’a fait des yeux ronds, et m’a demandé si je pouvais garder cet attirail pendant toute la durée du tournage. Je lui ai répondu : "Ça tiendra aussi longtemps que possible !""


John Phillip Law va en réalité fonctionner avec trois paires d’ailes : Une pour ses scènes de vol, une qui s’ouvre et se ferme, une pour lui permettre de marcher et de se retourner. Roger Vadim tourne sur bluescreen les séquences où l'Ange Pygar s’envole avec Barbarella dans ses bras. La crédibilité de ces scènes est primordiale ! Des essais sont réalisés, toute l’équipe est réunie en salle de projection. Jane Fonda se souvient : "Les lumières s’éteignirent, la bobine commença à tourner et… Oh mon dieu !... Nous volions à reculons ! C’était trop drôle pour ne pas en rire. La chose la plus évidente, à savoir le sens de la marche des nuages et du paysage, avait été oubliée. Mais nous vîmes aussi tout de suite qu’une fois ce problème réglé, tout irait bien".


Barbarella va de nouveau défier les lois de la physique dans une scène qui n’était pas prévue dans le scénario original et surtout qui fera office de générique d’ouverture. Alors qu’ils attendent un costume qui n’arrive pas,  Roger Vadim & Jane Fonda s’assoient sur le plateau et il vient une idée au réalisateur : 

"Ecoute, toute personne ayant lu cette bande dessinée s’attend à ce que Barbarella soit nue tout au long du film. Il n’y a qu’à le faire comme une sorte de clin d’oeil, de signature, puisqu’on pense que je ne peux faire que des films de ce genre". 

Dans son vaisseau spatial, notre héroïne enlève petit à petit sa combinaison de cosmonaute tout en flottant dans les airs. Mais comment créer ce procéder ? C’est le chef-opérateur Claude Renoir qui trouve la solution le soir dans sa salle de bains, comme l’explique Jane Fonda

"Le décor de la capsule, au lieu d’être installé comme une pièce où l’on peut entrer et sortir normalement, était retourné face au plafond de l’immense studio. Une épaisse plaque de verre était posée devant lui et la caméra était accrochée directement au-dessus d’elle. Je grimpais sur une échelle et lorsque j’avançais sur le verre, par rapport à la caméra, la capsule se retrouvait derrière moi et je semblais suspendue dans l’espace. Puis je commençais à me déshabiller lentement et une soufflerie se mettait en action, faisant flotter autour de moi mes cheveux et les vêtements que j’enlevais. J’avais peur que le verre casse, peur d’être ballottée comme ça dans tous les sens, peur de ne pas être parfaite".

La comédienne fait confiance à son mari pour que cette séquence ne soit pas impudique. Le cinéaste lui montre chacun des rushes et recommence lorsque c’est nécessaire, lui assurant également que les lettres du générique cacheront ce qu’il y aura à cacher.

Les décors de Barbarella devaient être conçus à l'origine par un chef-décorateur Italien. Jean-Claude Forest se souvient : "Mais il apparut bien vite, malgré ses qualités, qu’il ignorait tout de la Science-Fiction. Il tombait régulièrement dans les pièges les plus communs. Il avait exécuté des dessins qui n’auraient pas déparé dans les publications les plus élémentaires de l’époque héroïque, aux environs des années 30 !". Roger Vadim fait alors venir le dessinateur à Cinecittà, lui demandant de concevoir des maquettes. Très vite, l'auteur de bande-dessinée surveille la création des différents décors puis choisit les matériaux et les couleurs. La collaboration entre les deux hommes est totale. Pour la "machine à plaisirs" que Barbarella fait imploser : "Vadim m’a dit : "Attention, ne fais pas un truc vraiment pornographique, ça ne passera pas, la censure le coupera. L’image cinématographique a une force, une évidence qui s’impose aux spectateurs dans ses moindres détails. On est tenu de rester dans les demi-teintes sinon ce serait insupportable". J’ai donc fait de la machine une espèce de piano-cercueil noir et argent, avec un côté funèbre".


Mais tout n'est pas rose pour la production… Barbarella manque énormément de préparation et les défis techniques sont trop nombreux ! Le budget augmente de jour en jour. Jane Fonda doit parfois prétendre qu’elle est malade pour que les assurances couvrent les vingt-quatre ou quarante-huit heures d’interruption de tournage.
Le scénario est constamment réécrit ! outre Roger Vadim & Terry Southern, le long-métrage compte pas moins de six noms de plumes : Claude Brulé, Vittorio Bonicelli, Clement Biddle Wood, Brian Degas, Tudor Gates & Jean-Claude Forest. Après le tournage de la scène des oiseaux cannibales s’acharnant sur la belle Barbarella, en réalité des perruches dressées remplaçant des moineaux peu concernés… La comédienne n’a pas besoin de feindre des nausées, sa pression artérielle est trop élevée, ce qui la conduit pendant trois jours directement en clinique. L’actrice se plaint aussi de l’alcoolisme de son époux : "Il commençait dès l’heure du déjeuner, et nous ne savions jamais ce qui allait se passer. Il ne s’écroulait pas, non, mais son élocution se brouillait et il semblait faire n’importe quoi".

Lorsque arrive à Cinecittà le responsable de la publicité Tom Carlile, qui a travaillé sur Alamo, Le Cid et les premiers James Bond, l'homme constate rapidement l’humeur de Jane Fonda n'est pas au beau fixe. Vexée par un papier d’un journal Anglais, la comédienne refuse désormais tout entretien, et est extrêmement mécontente des photos de promotion prises d’elles sur le plateau. L'agent publicitaire comprend en regardant les fameux clichés, ceux-ci ont été très mal éclairés. Il décide alors de faire venir un photographe Anglais ! David Hurn immortalise l'actrice lors de séances qui durent pendant une semaine. Les photos vont faire le tour du monde, Newsweek demande même à l'artiste de lui en concevoir une spécialement pour sa couverture et illustrer un article sur "la société permissive". 


Revigorée par ces séances photo, Jane Fonda confie à Tom Carlile son désarroi et sa déception concernant deux scènes où ses partenaires Transalpins n’étaient vraiment pas à la hauteur à ses yeux. La comédienne demande s’il ne peut pas en toucher un mot à Dino De Laurentiis, en suggérant au nabab Italien de les retourner avec des comédiens de langue Anglaise ! Ces derniers comprennant mieux le sens de la comédie. Bien-sûr le publiciste se serait bien passer d’une telle commission… Mais le soir même, celui-ci à le privilége de découvrir les rushes des fameuses séquences incriminées : 

"Il y avait tout d’abord le Président de la Terre, interprété par un acteur qui jouait ses répliques comme un vendeur de poissons ambulant. Même doublée, il y avait peu de chance que la scène ait un semblant d’humour. Mais ce n’était rien en comparaison de la scène de six minutes que Jane avait tournée avec un bel acteur italien musculeux, vedette de westerns spaghetti, qui incarnait Dildano, le jeune révolutionnaire qui sauve la vie de Barbarella. Elle lui propose de faire l’amour, ce qui implique qu’ils prennent chacun une dragée de transfert d’émotions et qu’ils se touchent le bout de doigts en fermant les yeux jusqu’au "rapport maximum". Pas si évident. Et notre Italien a joué toute la scène en adressant des regards suggestifs, en bandant ses muscles et en serrant la mâchoire. "Et c’était la meilleure des cinq prises", me dit Vadim assis à côté de moi dans l’obscurité. En fait, la scène était assez drôle mais pour de mauvaises raisons".  

Confiant, Tom Carlile rencontre le producteur Italien, en lui parlant uniquement de la scène avec le fameux Dildano. Le publiciste fait comprendre à Dino De Laurentiis que Jane Fonda se sentirait beaucoup mieux sur le tournage si elle retournait la séquence avec un acteur d'origine Anglaise. Le nabab écoute et accepte sa suggestion. Le publicitaire lui donne alors quelques noms de comédiens Britanniques parmi lesquels David Hemmings, ce dernier sera choisi.

De retour à Paris, Roger Vadim entame enfin la post-production. Le cinéaste en profite pour retourner la scène du Président de la Terre qui est incarné avec plein d’humour par le talentueux Français Claude Dauphin. Jane Fonda se double elle-même dans la langue de Molière, tandis que Ugo Tognazzi & David Hemmings ont les intonations de Robert Hossein & Jean-Louis Trintignant. Michel Magne se voit confié la musique, le compositeur a déjà travaillé avec le réalisateur sur Le Repos du guerrier, Le Vice et la vertu et La Ronde

"Il m’avait composé une vaste partition conforme à l’esthétique générale du film : Dans la Science-Fiction, le passé, le présent et le futur ne peuvent être séparés. D’où une musique refusant tout effet de modernité, toute sonorité électronique mais, au contraire, brassant aussi bien une bossa-nova, une grande fugue qu’un thème franchement wagnérien ! Le travail de Michel a sûrement paru décalé aux responsables de la Paramount qui, pour des raisons juridiques et éditoriales, l’ont remplacé par l’oeuvre d’un compositeur "maison", bien plus conventionnel". En l’occurrence Bob Crewe & Charles Fox.

En l'an 40 000, l'astronaute Barbarella se voit confier par le Président de la Terre une mission spéciale. Elle doit retrouver le savant Durand-Durand qui a disparu en emportant le secret du Positron, arme redoutable. S'ensuit une succession d'aventures érotico-mystiques sur la planète où s'est réfugiée le savant fou, et où la belle Barbarella échappe successivement à tous les pièges grâce à son côté ingénu, ses capacités à se battre et sa troublante sensualité...

Moins naïf qu'il n'y parait au premier niveau de lecture, Barbarella est riche en symboles. En effet, dès son arrivée sur la planète Lithion, notre héroïne se fait enlever par une tribu de jumeaux qui va lui faire subir les sévices d'une armée de poupées aux dents pointues, symbole définitif de la fin de son innocence. Son sauveur, un homme viril, entre ensuite en scène et devient vite sa première expérience sexuelle primitive - sur Terre, la population pratique le sexe à distance avec des pilules. Barbarella s'éveille donc petit à petit aux plaisirs de la chair, avec différents personnages masculins ou féminins qu'elle croise au hasard de sa mission. Petit détail plaisant, elle chantonne, le sourire aux lèvres, après chaque coït... So Sexy !. Tout au long de l'aventure, elle sera tour à tour privée de liberté, souvent attachée et en pleine découverte sexuelle. Durand Durand essayera même de la tuer de plaisir avec l'orgasmotron, une machine qui provoque l'ultime jouissance. Il est aussi amusant de constater que les soldats de l'armée ennemie sont dénués de chair.

Nous sommes en 1968 , sa philosophie sur la paix dans l'univers par la symbolique "Peace and love", fait évidement penser au mouvement Hippie et son mythique "Flower-Power". Dans les années 1960, cette mouvance était encore peu présent en Europe, où il commençait cependant à s'introduire par le biais de la musique. En France, les relais de courant au début de la décennie étaient le magazine Rock & Folk ainsi que le Pop Club sur France Inter, animé par Patrice Blanc-Francard. Le magazine Actuel, la référence du mouvement en France, ne sera créé qu'en 1970... Mais restons en 1968, les jeunes européens prennent également la route, d'abord vers Ibiza, et Amsterdam qui devint la capitale européenne des hippies. C'est là que Yoko Ono & John Lennon organisèrent en 1969 le premier "Bed-in for Peace". L'apogée du mouvement commence en août de la même année avec le festival de Woodstock, le rassemblement musicale emblématique de la culture hippie... Son déclin arrive l'adoption du style hippie par des personnalités comme Charles Manson et sa "famille" de criminels, condamnés pour meurtres dont celui de Sharon Tate femme de Roman Polanski, portèrent un coup fatal au "Peace and Love" du mouvement. L'Amérique choquée et une bonne partie des hippies eux-mêmes commencèrent à prendre des distances sans pour autant que la mouvance disparaisse tout à fait. Le passage aux "drogues dures" et la mort de Jimi Hendrix, de Janis Joplin puis de Jim Morrison, entre autres, à la suite d'abus d'alcool, de médicaments ou par overdose, contribua grandement à l'impression de chute... Et avec la fin de la guerre du Viêt-Nam en 1975, les médias perdirent leur intérêt pour les hippies. ; Ils furent plus tard désignés sous le terme de "baba cool" qui en est devenu un synonyme (dans le monde francophone) et de "freak" chez les anglophones. Le mouvement punk qui vient après eux est un autre type de révolte qui revendique son désespoir à travers l'expression nihiliste "no future".
 
L'accroche Française annonce la couleur : "Le premier film éros-fiction". L’œuvre de Roger Vadim est tournée à la fin des sixties, aux prémices de la révolution sexuelle. Ce mouvement est essentiellement marqué par l'émancipation sexuelle des femmes et l'affirmation de l'égalité des sexes. 

Au cinéma, Le code Hays ou Motion Picture Production Code, un code de censure régissant la production des films établi aux États-Unis depuis 1934 par le sénateur William Hays, président de la Motion Pictures Producers and Distributors Association.  

Cette loi est abolie en 1966 et cède la place à un climat érotique croissant popularisé. Progressivement, l'opinion publique devient plus tolérante vis-à-vis de la nudité partielle pour les hommes, et de l'affichage des seins pour les comédienne. En France, Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim marque, en 1956, la propulsion de Brigitte Bardot au rang de sexe-symbole et déchaîne une hystérie médiatique ! La société française n'est pas encore prête à accepter l'image d'une femme émancipée. Une catégorie de vedettes particulièrement bien dotées en sex appeal émerge. Ainsi une culture entière apparaît, immergée et érotisée par le film et la culture télévisée. Des actrices comme Mae West, Raquel Welch, Jane Fonda ou Sophia Loren ont exposé explicitement leur aura sexuelle au cinéma. L'acceptation de la représentation de la nudité frontale ou de la sexualité devient la norme dans beaucoup de pays, que ce soit en Amérique et sur le Vieux Continent. Gorge profonde & Derrière la Porte Verte sont les premiers film pornographiques à connaître, en 1972, une distribution grand public et renvoie toute une partie de "la critique" au statut de "ringarde" . En France ce mouvement d'émancipation donne lieux à des œuvres libertines comme Les Valseuses de Bertrand Blier et Je t'aime, moi non plus de Serge Gainsbourg en 1976.

La bande-dessinée de Jean-Claude Forest et l’œuvre de Roger Vadim sont gravées à jamais dans la Pop-Culture. Source d'inspiration de nombreux artistes à travers le monde, du groupe de Pop Anglaise, Duran Duran ou encore l'univers zéro de Space Adventure Cobra du mangaka, Buichi Terasawa.


Roger Vadim invente une œuvre purement "Pulp" possédant un véritable côté érotique soft. Hymne d'amour à sa compagne - de l'époque -, la sublime Jane Fonda. Barbarella débute fort avec un strip-tease de notre héroïne en apesanteur qui se retrouve très vite complètement nue avant même le générique d'ouverture... Le long-métrage contient son lot de scènes invraisemblable (Torture par des oiseaux cannibales, le code, le piano orgasmique), cela rajoute indéniablement à son charme. Fait intéressant, la séquence des poupées cannibales, est une source d'inspiration quelques années plus tard de Stuart Gordon (Re-animator) pour son film Dolls - Les poupées.

Avec sa mise en scène psychédélique (un vaisseaux spatial où l'intérieur est entièrement décoré de peau de fourrure), ces décors gigantesques tournés dans Cinecittà à Rome, ces costumes signés Paco Rabane ainsi que sa superbe photographie de Claude Renoir... Ce coté kitsch fait de nos jours, à nulle autre pareille, le charme de cette œuvre de Science-Fiction. En visionnant Barbarella, on pense forcément à Flash Gordon autre récit à la mythologie forte..
De nombreux dialogues sont cultes:

- "Il faut que je me débarrasse de cette queue ! "
- "Qui hurle comme ça ? Beaucoup de situations dramatiques commencent par des hurlements...." 

-"Le mot de passe: lanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch" 

Jane Fonda est juste sublime, chaque scène est prétexte à lui faire porter des tenues toutes plus sexy les unes que les autres. La comédienne prend toujours des postures langoureuses, elle est certainement l'astronaute la plus sensuelle de tout l'univers. Le long-métrage de  Roger Vadim regorge d'idées toutes plus folles les unes que les autres et s'offre une distribution improbable, John Philip Law (Le Voyage Fantastique de Sinbad) en ange, Ugo Tognazzi (La Grande Bouffe, La Cage au Folle)  en homme-bête à poils chasseur de prime, et le professeur Ping, interprété par Marcel Marceau connu sous son nom d'artiste : Le Mime Marceau.

La composition de James Campbell & Charles Fox, sous la direction de Michel Magne (Les Tontons Flingueurs), a des allures psychédéliques avec de temps en temps des mélodies de bossa-nova. Petit détail pour nos amis mélomanes, le futur guitariste de Pink Floyd, David Gilmour, est l'un des interprètes de cette bande-originale.

Barbarella se vit comme une douce hallucination psychédélique. C'est coloré, pop, kitsch, sa bande originale et les décors sont soignés, les dialogues sont parfois dignes d'un Porno Soft mais, si on se laisse transporter, c'est juste magnifique. Son univers est ancrés à jamais dans la Pop-Culture. Un classique ! Œuvre à voir pour les plus curieux d'entre-vous, mais toutefois, je vous aurais prévenu... Attention au choc !.


Affiche Tchèque. 

Affiche Japonaise
Affiche de Robert Mc Ginnis, illustrateur des premiers James Bond
ou de Diamant sur canapé.