dimanche 27 avril 2014

Rocky III : L'Oeil du Tigre (1982)

Avec ce troisième opus, la saga Rocky rentre droit dans les années 80 & l'ère Reagan. Comme pour Rocky II : La Revanche, le long-métrage est toujours réalisé, scénarisé par Sylvester Stallone. Ce volet est également le premier de la franchise à connaitre un énorme succès en France, avec plus de trois millions d'entrées. Avec La Course à la Mort de l'An 2000, C'est le second film avec Sylvester Stallone dans un rôle principal, à dépasser le million d'entrée sur notre territoire. 

Après sa victoire contre Apollo Creed, Rocky Balboa est devenu champion du monde des poids lourds. Le boxeur est maintenant riche, célèbre et respecté. S'embourgeoisant avec sa femme Adrian, l'étalon Italien continu à défendre son titre pour la dixième fois. Dans l'Illinois, à Chicago, un challenger du nom de Clubber Lang décide de le défier lorsque le leader annonce sa retraite de la vie sportive. Mickey l'entraineur de Rocky, s'y oppose fortement, pour lui Clubber Lang est un véritable tueur, malgré ses réticences, Balboa accepte le challenge… 


Avec Rocky III : L'oeil du tigre, Sylvester Stallone, se détache de l'atmosphère des deux premiers long-métrages. Les scénarios étaient basés sur une romance simple,  touchante ou la boxe n'était pas l'enjeu principal. Le récit, ici, est à certains moments moins sensible et subtil. L'évolution du personnage de Rocky Balboa change. Sylvester Stallone, a des traits beaucoup plus fin et une mine sérieuse. Fini donc le boxeur benêt, insouciant des débuts. L'étalon Italien est devenu mature et réfléchi.

Avec sa victoire contre Apollo Creed, dans Rocky II : La Revanche, Rocky Balboa est devenu champion du monde en titre. Cette renommée lui a apporté, la gloire, l'argent, la publicité et l'amour du public - Sa ville de Philadelphie lui dédit une statue à sa gloire -. Une vie d'opulence, de sérénité familiale, mais "l'oeil du tigre" a disparu, le boxeur néglige sérieusement ses entrainements. 

Cette naïveté, cette sincérité, des premiers opus n'est plus, ce rapport attachant particulier entre l'étalon Italien et le spectateur a cessé. Souvenez-vous, le récit de ce jeune homme prolétaire, boxeur inconnu, surmontant les obstacles pour battre le champion du monde en titre, Apollo Creed, prouvant ainsi son amour à sa fiancé. La suite de l'intrigue de Rocky III : L'oeil du tigre, s'améliore avec une épreuve, voir la quête dans la vie du héros déchu : La reconquête du titre.


Avec ce Rocky Balboa mégalomane, dépeint dans ce long-métrage. Peut-on, y voir, un futur message en parallèle de la carrière décollante de Sylvester Stallone à l'époque ? L'acteur engendra les succès dans les années 80, avec la saga Rocky & les Rambo, avant d'enchainer les bides dans les 90's.

Quand à Clubber Lang, c'est un Rocky-Bis. Un combattant à l'esprit meurtrier, convoitant le titre, prouvant ainsi aux yeux de tous, ses capacités de réussir. Lors de leur premier affrontement, le héros de Philadelphie, subit une perte énorme dans sa vie, la disparition de Mickey Goldmill, ce père de substitution. La scène n'a pas la force émotionnelle, l'intensité espérée, dommage. L'ancien adversaire de l'étalon Italien, Apollo Creed devient alors son entraineur, lui faisant découvrir un nouveau type d'exercice.

On retrouve aussi, son beau-frère Paulie, toujours aussi gueulard, peau-de-colle et colérique. Le personnage perd de plus en plus de légitimité au fil des films, devenant une sorte de side-kick gênant, comique mais possédant un grand-coeur. 

Affiche commémorative de Rocky III.
L'entrainement, est encore plus intense. Quittant un temps la grisaille de Philadelphie pour le soleil, et la chaleur de Californie. Donc, adieu ici, la montée des marches du musée d'Art, bonjour, les plages du Pacifique. Toujours accompagné par la musique mythique de Bill Conti, aidé par l'instrumental Eye of the tiger de Survivor. On ressent indéniablement l'effet des années 80, dans le style vestimentaire et l'esthétique, un véritable coté gay-friendly, avec ses débardeurs s'arrêtant au nombril, la transpiration, les ralentis… Et le mythique câlin dans la mer.

Clubber Lang est le premier rôle de Mister T, le comédien est monolithique, grognant sans arrêt sur son adversaire ou sur les journalistes, balançant des punchlines infernales. Difficile de s'attacher à ce personnage antipathique. Le catcheur Hulk Hogan, fait également une apparition sous l'appellation "lèvre de feu", lors d'une exhibition amusante pour un gala charité.


Pour la mise-en-scéne de Sylvester Stallone, le spectateur a l'impression d'assister en direct au passage de flambau entre les seventies & les eighties.

 
Les différents combats, sont encore plus intenses, violents, comme les droites de Mister T par exemple. L'affrontement filmé en direct parait réel, la caméra filme avec fluidité les déplacements des deux boxeurs sur le ring. Le montage et les différents plans lors des matchs imposent une véritable authenticité présente depuis le premier Rocky
 

Pour la dernière scène entre Rocky Balboa & Apollo Creed. Sylvester Stallone envisagé à l'époque, la conclusion de la saga Rocky en une trilogie.


Rocky III : L'Oeil du Tigre, se concentre plus sur la boxe, avec une violence plus accrue, donnant à 
la saga, un coté blockbuster. L'aspect urbain des deux premiers long-métrage a disparu. Cet opus passe mal les années, à cause de son esthétique trop ancrée dans les années 80. 

Affiche Japonaise




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