lundi 14 janvier 2013

La colline aux coquelicots (2011)

Gorô Miyazaki, revient à la réalisation après le succès mitigé des contes de Terremer. Dans ce nouveaux long-métrage, le fils collabore enfin avec son patriarche : Hayao Miyazaki.

La colline aux coquelicots est l'adaptation d'un shôjô manga (manga pour fille) de 1980, de Chizuru Takashashi, mangaka inconnu en France, avant la sortie du film. Pour les plus curieux d'entre-vousL'oeuvre originale est disponible en un seul volume aux éditions Delcourt. Le style graphique très années 80, vacille entre un mélange de Yumiko Igarashi (Candy-Candy) et de Kaoru Tada (Aishite Knight - Lucille amour & rockn'roll). Son trait est donc bien loin du character-design de Katsuya Kondô.

Le projet d'adaptation par Ghibli remonte à la sortie du manga. Hayao Miyazaki a découvert grâce à un volume appartenant à ses nièces. Pendant de nombreuses années, le réalisateur réfléchi à porter le manga à l'écran. Pour cela il réunit chez lui, de jeune réalisateur de l'époque, comme Mamoru Oshii (Ghost in the shell, Patlabor) ou Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion). Mais très vite, l'idée est abandonnée, car tous pensent inadaptable ce projetLa colline aux coquelicots, resurgit alors des cartons, en 1995, grâce au film du regretté Yoshifumi Kondô : Si tu tends l'oreille. Adaptation d'un manga pour fille de Aoi Hiigari, prouvant ainsi aux membres du studio, qu'un Shôjô peut-être à la base d'un récit. Au cours de l'année 2010, le producteur Toshio Suzuki, annonce la production de trois films sur l’ère Showa : Arrietty : Le petit monde des chapardeurs, la colline aux coquelicots et Kaze Tachiru ce dernier sera réalisé par Miyazaki père. Le film est la véritable première collaboration entre le père et son fils, Gorô. Le paternel s'occupe du scénario, avec l'aide de Keiko Niwa, scénariste des contes de Terremer & d'Arrietty : Le petit monde des charpardeurs. Quelques tensions sont malheureusement toujours palpables entre les deux hommes, Toshio Suzuki joue alors le rôle de médiateur entre les deux parties. Mais alors que la production tourne à plein régime, le 11 Mars 2011, le Japon est touché par le tremblement de terre et le tsunami, de nombreux animateurs manquent à l'appel, cet évènement tragique ralentit la productivité du film. L'avenir de la colline aux coquelicots est incertain, mais Hayao Miyazaki, pousse les équipes à poursuivre la production coûte que coûte... Le long-métrage sort le 16 Juillet 2011 dans les salles obscures Japonaises.

Le manga d'origine de Chizuru Takahashi
disponible chez Delcourt.
A Yokohama en 1963, Umi, lycéenne vivant dans la pension de sa grand-mère surplombant le port. La jeune fille lève les couleurs chaque matin face à la baie, une habitude que son défunt père, mort en guerre de Corée, lui a enseigné. Un jour, au lycée un mystérieux individu, à écrit un très beau article dans le journal, sur cet émouvant signal ... S'agit-il de Shun, séduisant lycéen ?! Attiré l'un par l'autre, les jeunes gens vont partagés de plus en plus d'activités, comme la sauvegarde de foyer à la rédaction du journal ... Mais un secret inattendu va troublé cet amour naissant.

Contrairement au manga d'origine se situant dans les années 80, Hayao Miyazaki choisi de placer le récit dans les années 60, n'est pas anodin. La colline aux coquelicots se déroule en 1963, soit un an avant les Jeux Olympique d'été de Tokyo.

Quand à la future révolte étudiante, celle-ci démarre en 1965, et se finira en 1969. On notera dans le film, lors d'une visite de Umi au "Quartier Latin", la résidence étudiante.Un des journaux du lycée, le fameux "Weekly Quartier Latin", stipulant, la renégociation du traité Nippo-Américain. En 1960, une immense protestation avec des affrontements violent, feront un mort, amenant  le premier ministre à démissionner non sans avoir ratifié la convention. La deuxième phase, du mouvement étudiant se déroule donc en 1965, avec l'occupation des facultés, contre l'augmentation des frais de scolarités. Un des leaders de ses manifestations sont la Zengakuren, abréviation : Zen Nihon Gakusei Jichikai Sôrengô - Fédération des associations étudiantes autogérées. Le mouvement a été créée en 1948 mais s’est rapidement faite absorbée par le Parti communiste japonaisPourquoi parler de ses évènements ?! Car ces derniers préfigure dans le film, avec l'occupation des lycéens, du foyer "Quartier Latin". On imagine très bien, dans quelques années la plupart des étudiants, devenir activiste et militant. D'ailleurs le nom, "Quartier Latin", n'est pas anodin, le mouvement de 1968, en France, est parti de la Sorbonne, un des centres névralgiques de la contestation estudiantine.

La faculté de Todai, 
la plus prestigieuse du Japon, occupée 
par les activistes de Zengakuren.

Hayao Miyazaki à bien connu, cette période de conflit, le réalisateur, alors intervalliste était secrétaire général et l'un des leaders de la gréve chez Tôei Animation en 1964, un mouvement lancé à cause du sous-paiement des animateurs travaillant sur des grosses productions. Pour l'anecdote, son ami, Isao Takahata sera quand à lui vice-président du syndicat du studio. Le Japon de l'époque est donc en pleine effervescence sociale, culturelle et industrielle. Avec le "miracle économique", qui s'étend de 1950 à 1974. Le pays commence à panser les plaies de la seconde guerre mondiale et de la guerre de Corée. Le père de Umi est une des victimes collatérales de cette dernière, alors que son paternel effectuait un ravitaillement maritime, son navire sautait sur une mine.


Comme pour les contes de Terremer, les décors de La colline aux coquelicots sont magnifique. La ville de Yokohama et sa banlieue environnante sont vivantes, le spectateur retrouve l’atmosphère du Japon des années 60, période ou le pays est en pleine expansion. La reconstitution de l'époque est donc une véritable réussite. 

Ces différentes fresques  sociales sont dépeints dans le cinéma Japonais, avec notamment les films d’après-guerre d'Akira Kurosawa, comme Chien enragé ou Dodes'Kaden, montrant ainsi la vie des habitants dans ses nombreux quartiers populaires ou bidonvilles. 

La plupart des lieux présent, existe réellement dans la ville portuaire, comme la tour Yokohama Marine Tower ou la station de Sakuragichô, l’arrêt de train le plus vieux du Japon. Ces différents éléments donnent une bouffée de nostalgique aux spectateurs japonais.


A noter le détail sur les nombreux véhicules d'époque, nous rappelant cet amour de la mécanique de Miyazaki père, que le cinéaste partage avec son ami Yasuo Ôtsuka, superviseur de Lupin III : Le complot du clan Fûma & chef animateur de Lupin III : Le château de Cagliostro.

Reconstitution fidèle d'un Japon des années 60, on
retrouve l'amour des bolides si cher à Hayao Miyazaki.
L'animation est d'excellente facture, même si, des effets de saccades font très rarement leur apparition à l'écran. La mise-en-scène et le ton général sont proches d'un long-métrage de prise de vue réelle. Certainement dû, à l'aspect fleur bleue, du récit, d'ailleurs Shun dans un de ses dialogues, dit à un moment "On se croirait dans un mauvais mélodrame".

L'écriture et le traitement des personnages est comme souvent exemplaire. Les premières minutes nous livrent aussi une Umi, féminine et posée, se préparant en silence. Aînée d'une fratrie de trois enfants, la jeune fille s'occupe de la pension familiale, devant accomplir ainsi de nombreux devoirs domestiques. son amitié avec Shun, lui fera prendre la tête de la défense du bâtiment des clubs extrascolaires. Ce style d’héroïne est chère au Studio Ghibli depuis Nausicaä, de la vallée du vent. On est loin de la tradition machiste de la culture Japonaise, la colline aux coquelicots, impose un regard positif et moderne sur la femme contemporaine.

La tour Yokohama Marine Tower
présente dans le film.

Même si tradition et modernité, s'oppose forcément. Les années 60, sont le début de l'émancipation de la femme dans le monde, la société Japonaise, n'évolue malheureusement pas dans ce sens, les nippones après le mariage doivent occuper le rôle de "femme au foyer", même si des progrès sociaux important ont été apportés, au lendemain de la guerre, comme "le droit de vote des femmes", en 1946, ou les classes mixtes au début des sixties dans certains lycées ... Les mouvements féministes sur l'archipel naissent à partir dans les années 70.

La musique de Satoshi Takebe, ne sont malheureusement pas inoubliable. Les quelques divers chansons qui parcourent le film, comme le thème principal, au ton mélancolique, Sayônara, no natsu (L'été des adieux) ou encore Ue wo Muite arukô (Marchons en regardant le ciel) de Kyu Sakamoto, un des standards des années 60 au Japon. ces artifices supplémentaire jouent indubitablement, sur l'effet nostalgique de cette période.


Gorô Miyazaki, aidé de son paternel, nous offre une oeuvre culturellement ancrée dans la société japonaise, dans l'esprit et le style. la colline aux coquelicots parvient à nous faire oublier, les contes de Terremer. L'effet nostalgie du Japon des années 60, donne indéniablement, une carte postale plaisante sur le long-métrage. Une vraie réussite.

Affiche Japonaise.

lundi 7 janvier 2013

La Conquête (2011)


Genre habituel des productions Américaines, ou Européennes avec des long-métrages comme JFK, Nixon ou W d'Oliver Stone, Les hommes du président, ou en Italie, Il Divo.

Les Films politiques sont peu représentés en France, dans la diversité cinématographique, même si depuis quelques années, un soubresaut revient timidement avec, Pater et l'exercice de l'état.

La Conquête de Xavier Durringer est une première dans nos verts contrés, le président Nicolas Sarkozy était encore en fonction lors de la sortie cinéma. Le scénario et les dialogues sont l'oeuvre de Patrick Rotman,  scénariste & réalisateur, connu pour ses nombreux documentaires politiques mais également au cinéma, ou il a co-écrit aux cotés de Benoit Magimell'Ennemi Intime de Florent-Emilio Siri.


Le 6 Mai 2007, Nicolas Sarkozy devient le sixième président de la Cinquième République, malheureusement, lors de cette épreuve politicienne, son couple sera en péril, l'homme politique tentera tout pour retrouver l'amour de sa femme, Cécilia ... En revenant légèrement dans le temps, en 2002, le candidat à la présidentielle était un simple ministre. On assiste à son ascension à différent poste ministériel, mais en coulisse, à l’Élysée ou dans son propre partie, des personnes font des tractations pour l'empêcher d'atteindre son but.

La Conquête, retrace la campagne présidentielle de 2007 en version romancés, un carton  le précise d'ailleurs au début. Malheureusement le long-métrage est trop lisse en surface, ne faisant jamais craquer le verni sur les différents sujets politiques abordés, le passage sur les manigances autour de l'affaire ClearStream est le meilleur exemple... Dommage, car contrairement aux productions d'Outre-Atlantique sur des sujets semblables, les scénaristes n'hésitent pas à s'engager plus, n'hésitant pas à égratigner les politiques. Peut-être est ce dû à la peur d'un éventuel procès ?! Sachant que cette présidence était encore en place, lors de sa sortie sur grand-écran. Les lecteurs habitués aux hebdos du Jeudi comme Le Point ou L'Express, n'apprendront rien de spécial sur le déroulement des évènements. 

Autre point abordé, la vie privée de Nicolas Sarkozy & de son ex-femme, Cécilia, apportant ainsi un côté mélodrame plongeant ainsi La conquête, de Film politique à  Biopic.

L’interprétation de Denis Podalydés campant Nicolas Sarkozy est très convaincant de réalisme, reprenant la gestuelle de l'ancien chef de l'État. Bernard Le Coq en Jacques Chirac ou un Samuel Labarthe bluffant en Dominique De Villepin. On s'amuse donc à deviner qui est qui ? Grâce au jeu de mimétisme des comédiens.

La reconstitution et la mise en scène trop académique font de l'enrobage un objet plutôt destiné à la télévision qu'au cinéma. Seul point délicieux, les déjeuners entre Dominique De Villepin & Nicolas Sarkozy sont succulents, devenant ainsi les meilleurs moments de La Conquête

La Conquête n'est pas un mauvais long-métrage, mais on a plus l'impression de voir un téléfilm luxueux de Canal +, à cause notamment de sa mise-en-scène peu innovante. L'ascension au pouvoir de Nicolas Sarkozy, est traité de façon trop lisse et sans grande surprise. Dommage en espérant d'autres projets nous plongent ainsi dans les coulisses de l'état ...


mardi 1 janvier 2013

Le Hobbit : Un Voyage inattendu - Version Cinéma (2012)


En cette fin d'année 2012, le réalisateur Peter Jackson nous livre son retour en Terre du milieu avec Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, devenant ainsi "LE" long-métrage des fêtes de Noël.

La production du projet The Hobbit, fut assez chaotique... Au cours de l'année 2005, Peter Jackson attaque le studio de cinéma, New-line Cinema au sujet des droits merchandising de La Communauté de l'anneau, le cinéaste se considère spolier d'une partie des revenus. Perdant, la société de production écarte donc le réalisateur Néo-Zélandais, pour ses futurs projets mais également pour réaliser cette nouvelle aventure en préparation.

En 2007, les tensions entre les deux parties s’atténuèrent. Au début de la production, Sam Raimi, entame des discussions sérieuses mais il est rapidement écarté par les deux co-producteur, New-line CinemaM.G.M, ce derniers possédant par sa filiale United Artist, les droits d'adaptation du livre de J.J.R Tolkien : Le HobbitAu final, le talentueux Guillermo Del Toro, est donc envisagé à succéder au réalisateur Néo-Zélandais, mais à cause de la mauvaise santé financière de la firme au lion, retardant ainsi les deux films annoncés dès le départ. Malheureusement le cinéaste Mexicain, jette l'éponge le 30 Mai 2010 en pleine production. Peter Jackson, alors Producteur-Exécutif du projet, se retrouve à la tête de ce dytique devenu depuis une nouvelle trilogie. Toutefois Guillermo Del Toro, n'a pas abandonné totalement le navire, ce dernier finalisera l'écriture des scénarios.


Dans la comté, Bilbo Sacquet, se remémore ses aventures en Terre du milieu ... Au temps ou ce jeune hobbit faisait équipe avec le magicien, Gandalf le gris et une compagnie de Nain, dont Thorin prince déchu de ses terres par le dragon Smaug. La troupe se met alors en route, vers son pays natal. Mais des forces maléfiques les surveilles...

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu est la première partie en deux heure quarante de la libre adaptation du court roman de trois cent soixante pages de J.R.R Tolkien. A cause de cette contrariété de matériel d'origine, Peter Jackson & ses scénaristes sont obligés de broder, allongeant ainsi le récit, n'hésitant pas à rajouter des scènes, des chansons ou étirant à l’extrême des moments phares. L'un des problèmes majeurs du long-métrage est son récit, l'histoire conté est d'une linéarité affligeante, l’intrigue et les enjeux principaux de cette virée pédestre sont assez creux. L'écriture n'est pas en reste, Bilbo n'est pas assez bien écrit, peu présent à l'écran, avec peu de dialogue, alors que c'est lui le héros. Le principal protagoniste est Thorin, le prince Nain, chassé de son royaume, ce t héritier déchu est filmé à chacun de ses plans de manière iconique, avec des contres plongés, ralenti et autres gimmicks le mettant ainsi en valeur. D'ailleurs c'est certainement le personnage le plus emblématique de sa troupe, le seul véritablement caractérisé.

Les amateurs de l'oeuvre de Tolkien, auraient certainement aimé avoir un peu plus de Fan Service, de la part du cinéaste, avec une Arwen jeune elfe ou un Aragorn, âgé d'une dizaine d'année, lors du passage à Faudcombe. A la place de ceci nous avons droit, au conseil blanc, avec le retour de Christopher Lee en Saroumane. Mais le moment le plus attendu des spectateurs est certainement la rencontre Gollum & Bilbo Sacquet, avec le fameux "précieux"Bilbot le Hobbit est un livre pour enfant. Le ton général du film est donc beaucoup plus enfantin que la trilogie du Seigneur des Anneaux, comme le montre la scène d'ouverture de la vaisselle par les nains, la séquence des trois Trolls ou la course poursuite cartoonesque de Radagast et de ses lapins. D'ailleurs ce dernier est certainement le sidekick comique de ce premier opus.


Mais contrairement à un George Lucas, réalisant une médiocre, voir mauvaise pré-trilogie. Peter Jackson ne nous déstabilise pas, on retrouve avec plaisir à voyager dans cet univers Heroïc-Fantasy et ses décors sublimes de Nouvelle-Zélande.

Passé une sympathique mais longue introduction, sur les évènements passés, et une présentation de la troupe de nain. Une fois nos héros en route vers leur destination, le rythme du film devient assez soutenu en action, avec une mise-en-scène stylisée avec un duel de Golem dans les montagnes ou la course poursuite dans la mine de Gobelin. L’esthétique du long-métrage fait très jeux-vidéos à certain moment, avec quelques fois des couleurs assez criarde ou des effets spéciaux ratés, exemple les Wargs. Lors du passage à Fondcombe, avec l'entrée en scène de la sublime Galabriel, on retrouve cet éternel couché de soleil ou pleine Lune, donnant à la capitale Elfique ce coté carte postale récurrent
Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, utilise une nouvelle technologie, grâce à la caméra, RED Epic 48FPS ou HFR 3D, ses fameuses 48 images par seconde, au lieu des 24 habituellement utilisé dans l'industrie. Une vraie révolution pour le cinéma, adieu "les images naturellement saccadés", place au véritable mouvement réel ... Vous devez savoir cette évolution technique est un peu comme de "passer du muet au parlant" pour les cinéphiles du monde entier. Malheureusement comme à chaque nouveauté, le bas blesse, par exemple ce travellings latérale dans la mine, ou l'on ressent les accoues, avec une caméra un peu tremblante... Il faudra quelques années pour améliorer ce dispositif récent. Quand à la 3D, cette dernière est tout simplement parfaite avec une bonne profondeur de champs.

Ce premier volet, pose les bases d'une nouvelle saga dans un univers maintenant connu et apprécié du public. Le résultat au final n'est pas mauvais, mais on regrette certains choix scénaristiques & artistiques allongeant ainsi inutilement la durée du long-métrage. Mais Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, n'est pas une mauvais pré-quelle, comme le pouvais être celle de Star WarsPeter Jackson n'est pas George Lucas, sauf peut-être pour les nains ...

Affiche Japonaise