L'express du colonel Von Ryan est réalisé par Mark Robson, cinéaste connu pour plus dure sera la chute avec Humphrey Bogart.
Le long-métrage est une adaptation du roman éponyme de David Westheimer. Ce journaliste du Houston Post fut mobilisé comme navigateur pour l'U.S Air force. Son B-24, est abattu au-dessus du territoire Italien le 11 Décembre 1942, et se retrouve ainsi emprisonné en territoire ennemie, puis quelques années plus tard rapatrié en Allemagne, avec une escale au camp de Stalag Luft III, réservé aux pilotes - Cette prison servit de source d'inspiration à La grande évasion et à la série télévisée Papa Schultz. De retour en Amérique, l'homme reprend son ancien emploi dans un premier temps, avant de devenir romancier. Son quatrième ouvrage Le jour du vin et des roses a été également adapté au cinéma en 1962, par Blake Edwards.
En Aout 1943, le colonel Joseph Ryan de l'US Air Force, est abattu dans le ciel au-dessus de l'Italie. Le soldat est rapidement fait prisonnier et emmené dans un camp de détention, sur place il informe ses compagnons d'infortune que la libération du pays est imminente. Mais suite au décès du colonel des troupes Britanniques prisonnière, un major têtu décide de s'opposer au dirigeant fasciste de cette prison. C'est alors que le colonel Américain - étant le plus haut gradé désormais - prend le commandement afin d'y faire régner la loi, très vite le soldat se retrouve détesté par les prisonniers, et celui-ci se retrouve enfermé à son tour au trou. Quelque jours après, Joseph Ryan, surnommé "Von" ironiquement à cause de son empressement à suivre les règles, est secouru par les captifs Anglais. Leurs matons ont déserté le camp, car l'Italie vient de capituler suite au débarquement des alliés, sans attendre l'arrivée de leurs compatriotes, les hommes décident de s'enfuir à travers le pays encore sous domination Allemande…
Bonne petite surprise ce film de guerre, un peu tombé dans l'oubli comme Un château en enfer de Sydney Pollack. L'express du colonel Von Ryan est en sorte la version "light" de La grande évasion, avec un casting de comédien moins prestigieux et une réalisation moins aguerrit.
Les trente premières minutes se déroulent dans le camp de détention en Italie, cette partie auto-biographique s'inspire du vécu de David Westheimer, auteur du roman d'origine. Une certaine légèreté plane alors sur ce film, avec même un peu d'humour. Mais dès que l'évasion commence, le long-métrage prend une autre ampleur, car le drame de la guerre n'est jamais trop loin.
L'originalité ici, est donc le détournement d'un train à travers l'Italie, cette idée est plutôt bien exploité et le suspense fonctionne assez - Les scènes où le prête Anglais se fait passer pour un officier Allemand sont excellentes.
La réalisation de Mark Robson n'est pas le point fort, c'est plus fonctionnelle qu'autre chose, par exemple Le train de John Frankheimer est bien plus bluffant techniquement. Heureusement, on défouraille du nazis et le climax final, à la grenade et où l'on flingue à la mitraillette un Messerschmitt, est plutôt bien amené. Pas de la grande originalité à l'horizon mais au moins le travail n'est pas bâclé et respect parfaitement le cahier des charges du genre. À noter, Frank Sinatra insista auprès de 20th Century Fox, pour que L'express du colonel Von Ryan soit tourné au format Panavision plutôt qu'au format Fox CinémaScope.
Frank "The Voice" Sinatra, interprète avec justesse ce colonel Joseph "Von" Ryan, un soldat véritablement épris de liberté, qui possède un coté idéaliste et pacifique. Le comédien a droit à d'excellent moment, bien surprenant où il descend une collabo Italienne s'enfuyant !. Quant à Trevor Howard, l'acteur est dans son registre, à savoir un gars qui en impose, sa prestation fait penser à son rôle dans Les révoltés du Bounty. Les meilleurs lignes de dialogues sont pour lui avec la fameuse phrase : "If only one gets out, it's a victory". Pour le reste du casting, les comédiens font bien leur boulot, on retrouve d'ailleurs Adolfo Celi, connu pour son rôle de "numéro 2" dans James Bond : Opération Tonnerre, est ici Battaglia le responsable fasciste du camp de détention.
Jerry Goldsmith compose les thèmes musicaux dont lui seul à le secret, ses musiques s'accordent parfaitement aux diverses situations du récit.
L'express du colonel Von Ryan est un bon petit film de guerre, agréable à regarder, où l'on bute quelques nazis à l'écran. Le spectateur passe donc un moment plaisant devant les aventures héroïque de ce convoi à travers l'Italie et de ces hommes en route vers leur liberté.
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