Bryan Singer revient à la tête de sa fameuse franchise, initiée il y a maintenant, quatorze ans. Alors le retour des mutants sur grand-écran signe-t-il un nouveau succès ?! Après les excellents X-Men : Le Commencement, de Matthew Vaughn et Wolverine : Le Combat de l'Immortel…
Le cinéaste devenu producteur de la saga, confirme en Août 2012, le projet d'une suite à X-Men : Le Commencement, intitulé X-Men : Days of Future Past. Le scénario écrit par Simon Kinberg - responsable de l'abominable troisième opus - et Jane Goldman, collaboratrice de Matthew Vaughn, ce sont inspirés de l'arc narratif du comics-book éponyme de John Byrne & Chris Claremont, publié en 1981. Dans la bande-dessinée d'origine, Kitty Pride remonte le temps, pour prévenir les X-Men "du présent", des conséquences du projet Sentinelle…
Le cinéaste devenu producteur de la saga, confirme en Août 2012, le projet d'une suite à X-Men : Le Commencement, intitulé X-Men : Days of Future Past. Le scénario écrit par Simon Kinberg - responsable de l'abominable troisième opus - et Jane Goldman, collaboratrice de Matthew Vaughn, ce sont inspirés de l'arc narratif du comics-book éponyme de John Byrne & Chris Claremont, publié en 1981. Dans la bande-dessinée d'origine, Kitty Pride remonte le temps, pour prévenir les X-Men "du présent", des conséquences du projet Sentinelle…
Suite au succès commercial et critique du précédent film, Matthew Vaughn est initialement envisagé à la réalisation mais passe finalement la main à Bryan Singer en Octobre 2012. Pour les "lois" des voyages dans le temps et de leurs théories, le cinéaste s'entretient avec James Cameron, spéciale du genre depuis Terminator. Le réalisateur intègre& également des éléments scénaristiques de son prédécesseur Anglais, en situant la majeure partie des événements dans les années 70, évoquant ainsi l'assassinat de John F. Kennedy orchestré par Magnéto, la guerre au Viêt-Nam, et les mouvements des droits civiques aux États-Unis.
Hommage au comics-book éponyme : À gauche la couverture originale et à droite, la couverture avec les comédiens de la saga X-Men. |
En 2023, dans un futur où les espèces mutantes et humaines ont été quasiment décimées au cours d'une guerre contre les Sentinelles, des robots conçus à l'origine pour lutter contre la menace de ces êtres aux pouvoirs étranges et stupéfiants. Les rares survivants n'espèrent plus grand chose de l'avenir, dans un ultime effort, le professeur Charles Xavier et Magnéto, envoient Wolverine dans son propre corps en 1973, grâce au talent de Kiddy Pride. Ainsi le griffu doit retrouver les jeunes mutants pour changer le cours de ce destin funeste…
Intrigue solide, largement inspirée de Terminator, de ses retours dans le passé, sont gérés ici de manière astucieuse et cohérente. Très bien joué aussi sur la chronologie de la saga réparant ainsi les erreurs du troisième opus de Brett Ratner. Permettant ainsi de modifier le passé, le futur à volonté et de changer la destinée de n'importe quel personnage, ainsi de ressusciter les X-Men défunts.
Hélas on retrouve l'habituel défaut de la franchise, la multiplicité des mutants à l'écran, ce foisonnement de personnages ne permet pas, comme d'habitude de développer suffisamment certains, Bishop en tête, laissant une certaine frustration pour les fans de comics-book.
Le ton grave du récit et l'ambiance des 70's permettent de plonger le spectateur dans cette période troublée des Etats-Unis.
Wolverine se retrouve donc propulsé en 1973, une décennie difficile pour l'Amérique en pleine ère Nixon, l'année suivante le président démissionnera suite au scandale de l'affaire du Watergate. Mais cette époque marque surtout l'apogée de la fin de la guerre de Viêt Nam, lorsque Raven / Mystique, libère les mutants de leur mise-en-quarantaine dans le camps, les troupes Américaines se préparent leur retraite. S'ensuivra ensuite la conférence des accords de paix à Paris le 27 Janvier, à l'hôtel Majestic.
Le mouvement des droits civiques peut être évoqué pour la cause mutante. Ces êtres dotés de pouvoir spéciaux, cherchent avant tout à vivre normalement comme leurs compatriotes "humain". La vision radicale de Magnéto, peut-être perçu comme celle des Black Panthers Party, en prenant les armes contre l'oppresseur - Le gouvernement. Le professeur Charles Xavier, quant à lui a une vision plus pacifique du conflit, lorgnant du coté "Peace and Love" des Hippies en voulant la paix à tout pris, entre les deux partis. Et Bolivar Trask et ses Sentinelles ? Tel un Edgard Hoover en son temps, l'homme considère "les mutants", comme "La menace la plus sérieuse à la sécurité du pays et du monde", décidant de l'éradiquer, comme le préconise l'ancien patron du F.B.I à l'époque du mouvement d'auto-défense Afro-Américain.
Le projet Sentinelle dans ce futur apocalyptique est le digne héritier de l'holocauste élaboré par les nazis, avec ces robots géants éradiquant ces êtres aux capacités surhumaines. La traque s'étendra rapidement aux humains pouvant donner naissance à des mutants… Un récit adulte, rappelant les heures sombres de notre histoire.
Bolivar Trask et le président Nixon. |
L'assassinat de John F. Kennedy est évoqué, Magneto est accusé d'avoir orchestré la mort du président Américain. Charles Xavier est persuadé que son ancien ami a perpétué ce crime, à cause de la théorie de la balle magique, dont la trajectoire a été non rectiligne. Comme pour le précédent film, ces différents éléments historiques s'incorporent parfaitement dans l'intrigue.
La mise-en-scène de Bryan Singer est maitrisée, et esthétique. Le futur nocturne des X-Men en 2023, rappel celui de James Cameron, les fameuses Sentinelles ressemblent au T-1000 de Terminator 2 : Le jugement dernier, avec leur aspect mercure, et la possibilité de changer de forme à volonté. Le personnage de Vif-Argent à droit à une scène mythique à la bullet-time, pour cela le cinéaste a utilisé une caméra enregistrant 3600 images par seconde soit 150 fois plus que la vitesse normale d'un long-métrage (24 images/ seconde).
Les effets-spéciaux sont utilisés sans lourdeur, ainsi le spectateur n'est pas devant une déferlante d'effets-visuels et numériques grossiers ! Non, ces derniers s'incorporent parfaitement dans X-Men : Days of Future Past, rendant le tout presque homogène. L'une des grandes réussites restent sans doute sa reconstitution des années 70. Les couleurs, le design, les voitures, la musique, les vêtements… Tous ces différents éléments font replonger le spectateur dans cette période.
Comme à l'accoutumée, les comédiens sont excellents. James McAvoy est toujours parfait en professeur X, en perdition et désabusé par ses propres conviction. Charles Xavier sacrifie ses pouvoirs pour pouvoir remarcher… son personnage présente une certaine qualité d'écriture. Michael Fassbender, charismatique en Magnéto, en prenant cause pour "ses frères mutants". Mystique / Raven, la mutante la plus recherchée est superbement interprété par Jennifer Lawrence. Hugh Jackman retrouve le rôle du bestial Wolverine, Logan devient en quelques sortes le side-kick de service, balançant des punchlines d'enfer. A noter, tout un flashback à X-Men 2, à propos du projet Arme X. Evan Peter est Vif-Argent / Pietro Maximoff, adolescent tête à claque possédant le pouvoir de rapidité. Lorsque le jeune homme rencontre pour la première fois Magnéto, il lui raconte que sa mère a aussi connu quelqu'un contrôlant le métal. Dans le comics-book X-Men, Erik Lehnsherr s'avère être le père biologique du garçon (et de sa soeur, la sorcière Rouge).
La bande originale de John Ottman, compositeur d'X-Men 2, est assez insipide, même si l'on retrouve le grand retour du thème de la saga.
Bryan Singer re-cadre la saga en remettant les pendules à l'heure grâce à un scénario solide. Le cinéaste mise une fois de plus, sur les relations entre les différents protagonistes, et le rejet de la société des mutants. Le réalisateur ne verse pas également dans la surenchère visuelle, contrairement à d'autre production du même genre. Un excellent divertissement grand spectacle intelligent, attisant notre curiosité pour la suite… En Sabah Nur !
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