Voici une collaboration attendue de pied ferme, depuis bien longtemps par tous les gamins ayant grandis dans les années 80 à 90. La rencontre des deux actions-stars rivales et mythiques : Arnold Schwarzenegger & Sylvester Stallone - Ce rendez-vous c'était fait timidement dans le film chorale Expendables - unité spéciale. Evasion est-il cet événement à la hauteur de nos espérances ?
À l'origine Antoine Fuqua, cinéaste de Trainning Day, été engagé pour tourner ce projet nommé à l'époque The Tomb, avec en comédien principal, Bruce Willis. Mais pour différentes raisons le choix de la production se porte finalement sur le Suédois, Mikael Håfström responsable des médiocres La chambre 1408 et Le rite.
Ray Breslin est un ingénieur spécialisé pour tester l'efficacité des prisons. Pour cela l'homme se fait emprisonner, et doit trouver les failles pour réussir à s'enfuir. Son nouveau contrat est de s'évader d'un nouveau pénitencier de haute sécurité, dont les plans ont été établis en prenant comptes des rapports de ses évasions antérieurs. Malheureusement une fois, à l'intérieur Ray Brestlin se rend vite compte d'être pris au piège, et doit échafauder rapidement un plan d'évasion. Dans cette prison high-tech, il se lie d'amitié avec Emil Rottmayer, un co-détenu cachant un secret convoité…
Evasion ne va malheureusement jamais au bout de son concept prometteur de prison high-tech post-11 Septembre. Son univers carcéral n'est jamais "badass", ces différents détenus ne sont jamais trop énervés et les règlement de comptes sont plutôt rare. Cette intrigue improbable, fait preuve d'une facilité d'écriture avec de grosse ficelle, mais le spectateur reste captivé en se laissant facilement prendre au jeu, le suspense se révèle prenants, on se pose régulièrement des questions, "Ou se trouve ce fameux endroit ?". Mais ne vous attendez pas à de l'originalité, la construction scénaristique est digne d'un épisode de Prison Break : L'excellente scène d'évasion au début. On se rend rapidement compte d'avoir au final devant nous, une récréation testostéronée possédant des punchlines décomplexées digne des 80's : "Tu frappes comme un végétarien."
Bien sur, on ferme un peu les yeux sur ce script faiblard, parce que nos deux monstres du cinoche d'action des 80's sont de la partie. Mais que l'on ne s'y trompe pas, le véritable héros du récit est Sylvester Stallone, l'acteur est charismatique dans le rôle de Ray Brestlin, même si l'on ressent une certaine paraisse dans son interprétation. Quant à Arnold Schwarzenegger, celui-ci arrive après une bonne demi-heure. L'autrichien vole la vedette à son partenaire, se lâchant littéralement, incarnant son meilleur rôle depuis Last Action Hero - La scène au trou, ou Schwarzy délire en Allemand est simplement grandiose. Côté second rôle, Curtis "50 Cents" Jackson, apparait peu à l'écran, comme Sam Neil (Jurassic Park, L'Antre de la Folie) en toubib entre deux prises de sang et le directeur de la prison, Jim Cavieziel est impeccable.
La mise-en-scéne, sans shaky-cam, de Mikael Håfström, est standardisée, typée 90's. Le rythme et son montage permettent d'avoir un film sans temps mort, le spectateur est rapidement captivé par cette ambiance carcérale high-tech. Malgré son Rating, Evasion n'est pas sanglant et possède quelques rares "fuck"… Rendant au final cette production assez inoffensive. À noter un petit clin d'oeil, quand Arnie prend la gatling à une seule main, ça posture rappel évidemment celle de Dutch dans Predator.
Cet honnête divertissement, digne des productions Cannon, bénéficie d'un scénario légèrement tiré par les cheveux. Evasion est un long-métrage respectant le cahier des charges. Et soyons honnête, son intérêt majeur est la rencontre au sommet des deux anciennes gloires, la dessus, le spectateur est heureux car l'osmose entre ses deux comédiens est vraiment impeccable, donnant une allure de buddy-movie, cher aux 80's.
Affiche Japonaise. |
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