Après Shaun of the Dead & Hot Fuzz, le cinéaste Edgar Wright abandonne ses deux comparses, Simon Pegg & Nick Frost, le temps d'un moment pour réaliser l'adaptation du comics-book noir et blanc de Bryan Lee O'Malley, Scott Pilgrim. Une bande-dessinée en six volumes, publiée aux États-Unis chez l'éditeur indépendant Oni Press - En France chez Milady Editions.
Après avoir attendu que Bryan Lee O'Malley finisse le premier volume, Oni Press contact le producteur Marc Platt, pour vendre les droits de la bande-dessinée afin d'en faire un long-métrage. Universal Studio engage alors le réalisateur Edgar Wright, qui venait tout juste d'achever Shaun of the Dead. Quant à l'auteur du comics-book, celui-ci est mitigé sur la future adaptation cinématographique de son oeuvre, "Je m'attendais à ce qu'ils le transforme en une comédie pleine d'action avec un comédien que je détesterais".
En Mai 2005, le studio embauche le comédien & scénariste Michael Bancall (21 Jump Street et sa suite) pour écrire le script, ce dernier prend sa mission très au sérieux pour la création de l'intrigue, et souhaite respecter à la lettre le matériau d'origine. Finalement depuis le début de la production de Scott Pilgrim, Bryan Lee O'Malley est très impliqué sur l'adaptation de son comics-book, participant même à l'écriture de certaines scènes. De même, en raison d'un long développement sur plusieurs années sur ce film, des éléments du récit d'Edgar Wright & Michael Bancall se retrouvent dans les aventures papiers de notre héros, sauf la fin qui elle s'éloigne de son homologue pellicule.
Scott Pilgrim est un jeune homme de 22 ans, bassiste dans le groupe de rock amateur Sex Bob-omb. Un jour, il rencontre la fille de ses rêves : Ramona Victoria Flowers. Mais le garçon ne pourra conquérir le coeur de sa belle, qu'après avoir combattu et vaincu les sept ex maléfiques de cette dernière.
Long-métrage véritablement furieux, geek à souhait et à la mise-en-scène inspirée, possédant des gimmicks jouissifs. Scott Pilgrim est vraiment une des oeuvres les plus inventives de ces dernières années avec Speed Racer.
Avec son lot de personnages poilants, de situations cocasses, de scènes politiquement incorrects, voir incongrues, le tout sur un humour fracassant tout droit sorti de l'univers geek alliant aussi bien les jeux-vidéo, les mangas et les comics-books. Bien que bénéficiant d'une intrigue très linéaire et simpliste, il faut être un gros amateur de Pop-Culture pour apprécier l'ensemble, car Scott Pilgrim est bourré de références assez bien digérées.
Dès l'introduction en 8-bits d'Universal Pictures, le spectateur est dans l'ambiance, on découvre le jeune héros répéter avec son groupe de musique les Sex Bob-Ombs, nom des petites créatures explosive de Super Mario Bros, s'ensuit un passage onirique quelques instants plus tard avec une mélodie et des choeurs féminins reprenant le thème de la grande fée de The legend of Zelda. A noter que plusieurs effets sonores dudit jeu-vidéo sont utilisés dans le film, comme ceux de Super Mario Bros ou Sonic, the hedgehog. Scott drague ensuite Ramona Flowers en expliquant l'origine du nom de Pac-Man, de retour chez lui (enfin chez son colocataire gay plus précisément) la scène est filmée à la façon d'un sitcom Américain, avec des rires inhérents au genre - Le générique de Seinfeld est même utilisé. Quant à la fin, la boite de nuit de Gideon Graves se nomme "Chaos Theatre" il s'agit d'une référence à Mother 2 sur Super-Nintendo, plus connu en occident sous le nom d'EarthBound… Et que dire des nombreuses références vestimentaires des personnages, entre des tee-shirts des Quatre Fantastiques, un anorak avec le symbole des X-Men.
Scott Pilgrim à un côté psychanalyste via son héros, cet élément trouve son apogée et surtout son intérêt une fois les premières minutes et la dernière demi-heure passée. Car le film brosse le portait d'une adolescence introvertie bercée aux jeux-vidéos, mangas et comics-books, le personnage principal de vingt-deux ans, véritable adulescent profite de la naïveté de sa jeune copine asiatique pour oublier la hantise que lui procure son ex-petite amie, tout en étant follement d'un esprit rebelle à la coupe multicolore tout droit sortie d'un manga. Le traitement adulte de l'oeuvre, rappel finalement sans cesse aux spectateurs qu'il n'est question de volonté et d'acharnement lorsqu'on à un projet en tête, ici conquérir le coeur de belle Ramona Flowers.
En Mai 2005, le studio embauche le comédien & scénariste Michael Bancall (21 Jump Street et sa suite) pour écrire le script, ce dernier prend sa mission très au sérieux pour la création de l'intrigue, et souhaite respecter à la lettre le matériau d'origine. Finalement depuis le début de la production de Scott Pilgrim, Bryan Lee O'Malley est très impliqué sur l'adaptation de son comics-book, participant même à l'écriture de certaines scènes. De même, en raison d'un long développement sur plusieurs années sur ce film, des éléments du récit d'Edgar Wright & Michael Bancall se retrouvent dans les aventures papiers de notre héros, sauf la fin qui elle s'éloigne de son homologue pellicule.
Long-métrage véritablement furieux, geek à souhait et à la mise-en-scène inspirée, possédant des gimmicks jouissifs. Scott Pilgrim est vraiment une des oeuvres les plus inventives de ces dernières années avec Speed Racer.
Avec son lot de personnages poilants, de situations cocasses, de scènes politiquement incorrects, voir incongrues, le tout sur un humour fracassant tout droit sorti de l'univers geek alliant aussi bien les jeux-vidéo, les mangas et les comics-books. Bien que bénéficiant d'une intrigue très linéaire et simpliste, il faut être un gros amateur de Pop-Culture pour apprécier l'ensemble, car Scott Pilgrim est bourré de références assez bien digérées.
Dès l'introduction en 8-bits d'Universal Pictures, le spectateur est dans l'ambiance, on découvre le jeune héros répéter avec son groupe de musique les Sex Bob-Ombs, nom des petites créatures explosive de Super Mario Bros, s'ensuit un passage onirique quelques instants plus tard avec une mélodie et des choeurs féminins reprenant le thème de la grande fée de The legend of Zelda. A noter que plusieurs effets sonores dudit jeu-vidéo sont utilisés dans le film, comme ceux de Super Mario Bros ou Sonic, the hedgehog. Scott drague ensuite Ramona Flowers en expliquant l'origine du nom de Pac-Man, de retour chez lui (enfin chez son colocataire gay plus précisément) la scène est filmée à la façon d'un sitcom Américain, avec des rires inhérents au genre - Le générique de Seinfeld est même utilisé. Quant à la fin, la boite de nuit de Gideon Graves se nomme "Chaos Theatre" il s'agit d'une référence à Mother 2 sur Super-Nintendo, plus connu en occident sous le nom d'EarthBound… Et que dire des nombreuses références vestimentaires des personnages, entre des tee-shirts des Quatre Fantastiques, un anorak avec le symbole des X-Men.
Scott Pilgrim à un côté psychanalyste via son héros, cet élément trouve son apogée et surtout son intérêt une fois les premières minutes et la dernière demi-heure passée. Car le film brosse le portait d'une adolescence introvertie bercée aux jeux-vidéos, mangas et comics-books, le personnage principal de vingt-deux ans, véritable adulescent profite de la naïveté de sa jeune copine asiatique pour oublier la hantise que lui procure son ex-petite amie, tout en étant follement d'un esprit rebelle à la coupe multicolore tout droit sortie d'un manga. Le traitement adulte de l'oeuvre, rappel finalement sans cesse aux spectateurs qu'il n'est question de volonté et d'acharnement lorsqu'on à un projet en tête, ici conquérir le coeur de belle Ramona Flowers.
Affiche reprenant "le trait" du comics-book de Bryan Lee O'Malley. |
Le logo Universal façon binarisé / 8-bits. |
La mise-en-scène d'Edgar Wright est digne d'un jeu-vidéo rétro, avec des effets sonores en midi à l'ancienne, la construction scénaristique avec level & boss final, les combats à la manière d'un RPG et d'un beat'em all apportent un véritable plus à l'histoire… Et ce n'est pas juste des artifices, car certains d'entre-vous trouverons peut-être l'ambition futile, mais ce Scott Pilgrim est clairement bourré d'inventivité, - Les onomatopées, "la barre de pisse" - d'idées visuelles scotchantes, comme lorsque Ramona Flowers évoque son passé avec ses ex, les flashback sont mis sous forme de scénette animées reprenant le graphisme de Bryan Lee O'Malley, l'auteur original. Le cinéaste Britannique doit bien être l'un des seuls réalisateurs avec Guillermo Del Toro & les Wachowski, à avoir digérer toutes ses nombreuses influences de jeux-vidéos, comics-book et mangas.
Le long-métrage bénéficie d'un gros travail de montage, avec des split-screen toujours utilisés de manière judicieuse. Les chorégraphies digne d'Hong-Kong, lors des affrontements sont de bons niveaux avec quelques plans séquences, et lors du combats final entre les deux filles, on peut même penser à certains mouvements dignes de Corey Yuen - Réalisateur et assistant Hong-Kongais, attaché sur les scènes d'actions de nombreux films. Les nombreux duels sont toujours bien mis en valeur, bénéficiant d'une lisibilité totale, avec des plans iconiques, Edgar Wright assure comme un dieu, le cinéaste utilise des effets-spéciaux réussis, sans être dans la surenchère numérique, ces derniers se fondent à merveille dans l'univers de ce comics-book, notamment lors de l'affrontement musical jouissif à coups de notes de guitares entre Scott Pilgrim et les deux jumeaux, formant un dragon à deux têtes et un gorille ersatz de Donkey-Kong ou de King-Kong. Le format 1.85:1 - Format large anamorphosé -, permet au réalisateur de s'amuser avec, passant lors des flashback à 1.33:1 - 4/3 - et pour les passages oniriques en 2.55:1 - CinémaScope.
Affiche par Martin Ansim pour Mondo. |
La bande-son de Nigel Godrich, se sert des sonorités 8-bits & 16-bits des vieilles consoles comme la Nintendo ou la Super-Nintendo pour composer ses musiques. Le compositeur utilise même le magnifique morceau de la grande fée de Legend of Zelda… D'ailleurs à noter dans le long-métrage, Scott dit avoir appris la partition à la basse de Final Fantasy II.
Véritable hymne à l'espoir, à l'amour et cri du coeur d'un geek absolu, ce long-métrage se veut représentatif de toute une génération. Le film y parvient grâce à une force de persuasion irréprochable et une mise-en-scène réellement inventive, remplie d'adrénaline, rendant son ensemble digne de O.F.N.I (Objet Fou Non Identifié). Un feel-good movie et un bijou de divertissement, mais comme pour Speed Racer, son échec au box-office lors de sa sortie montre que Scott Pilgrim était trop en avance sur son temps… Une oeuvre intelligente et efficace à voir (ou à revoir) sans modération !.
Affiche Japonaise |
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